MARCHÉS ACTIONS
C’est une nouvelle séance en territoire négatif hier pour les principales places actions. Faute d’indicateurs majeurs, les investisseurs s’en sont remis à l’actualité autour du dossier grec et des mouvements sur le marché obligataire. En effet, les rendements augmentent depuis quelques séances que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. Les places actions souffrent de leur côté de niveaux de valorisation élevés. Le CAC 40 a lâché 1.06% à 4 974.65 points, le Dax 1.72% à 11 472.41 points et le Footsie 1.37% à 6 933.80 points. Dans une moindre mesure, Wall Street a emboité le pas aux places européennes mais a limité ses pertes notamment suite au rebond du pétrole. Le Dow Jones a perdu 0.20% à 18 066.23 points, tout comme le S&P500 et le Nasdaq qui ont lâché respectivement 0.29% et 0.35% à 2 099.12 points et 4 976.19 points.
Le dossier grec continue également de préoccuper les investisseurs. La Grèce a pu rembourser 750 millions d’euros au FMI lundi mais a dû puiser dans un fond d’urgence. Même si la Grèce semble faire preuve de bonne volonté concernant les réformes, les ministres européens des finances attendent plus et continue donc de maintenir la pression sur Athènes.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a progressé de 0.71% à 19 764.72 points. Les places européennes sont attendues dans le vert à l’ouverture. Ce matin, la bonne surprise vient de la croissance française qui s’établit à 0.6% au premier trimestre contre 0.4% attendu. Alors que le gouvernement s’attend à une croissance de l’ordre de 1% cette année, le FMI a revu à la hausse ses prévisions passant de 0.9% à 1.2%. Néanmoins, la croissance de l’Allemagne est décevante, puisque le PIB est sorti à 0.3% contre 0.5% attendu. Aujourd’hui on aura également de nombreux autres indicateurs tels que le PIB et la production industrielle en zone euro dans la matinée ainsi que les ventes au détail aux Etats-Unis.
FOREX
La monnaie unique tente de rebondir face au dollar américain mais la tendance reste fragile du fait de beaucoup craintes toujours présentes concernant le dossier grec. Le dernier remboursement de la Grèce au FMI a été réalisé par Athènes en puisant dans son « fond d’urgence » confirmant ainsi les difficultés du pays. Dans ce contexte, les investisseurs s’interrogent sur la capacité de la Grèce à faire face à ses prochaines échéances alors que ses créanciers européens semblent de moins en moins enclins à laisser une marge de manœuvre au gouvernement grec.
Les bons chiffres sur la croissance en France pourraient soutenir l’euro. La croissance économique en France a progressé de 0,6% sur le premier trimestre de cette année. Un chiffre encourageant alors que les analystes attendaient un chiffre proche de 0,4%. Néanmoins, l’investissement total reste faible et la création d’emplois manque au rendez-vous. En Allemagne, la croissance, ressort légèrement plus faible que le consensus sur la même période, en progression de 1%.
L’euro bénéficie dernièrement du regain de tension observé sur le marché obligataire dernièrement. Ce scénario facilite la Banque centrale européenne dans la réalisation de son programme de rachat d’actifs. Les investisseurs se tournent davantage vers des actifs en euros. Ce matin, la monnaie unique se traite pour 1,1254 dollar face au billet vert et se négocie proche de 0,7178 pence face à la devise britannique.
De son côté, le billet vert reste pénalisé par les derniers indicateurs en provenance d’outre-Atlantique. Il s’échange pour 1,5674 dollar face à la livre sterling et se traite à 119,90 yens contre la devise nippone. Un euro s’échange pour sa part à 134,95 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les contrats à terme sur le pétrole poursuivaient la hausse de la veille ce matin grâce à la légère dépréciation du dollar. Le contrat juin sur le WTI gagnait 67 centimes à $61.43 et le Brent prenait 59 centimes à $67.47. Depuis le 17 mars dernier, le WTI a rebondi de $17 sur un plus bas de six ans à $43.46.
Hier soir, l’API a publié les statistiques sur l’avancée des stocks américains, ils sont en baisse de 2 millions contre une baisse de 1.5 millions attendue. L’EIA a déclaré hier que la demande mondiale devrait progresser seulement de 1.3 millions de barils par jours à 94.58 millions l’année prochaine. Aux États-Unis, la consommation devrait augmenter de 0,4 % l'année prochaine à 19,44 millions de barils par jour, néanmoins un niveau toujours inférieur à celui de 2008. La baisse record des plates-formes de forage pourrait toucher un plus bas ce mois-ci avec des opérateurs qui relancent déjà certains sites de production.
Outre atlantique, l’OPEP a déclaré que sa production de pétrole a encore augmenté en avril dans un marché toujours excédentaire. L’Arabie Saoudite a produit 10 308 000 barils par jour sur avril, un niveau record.
La demande Chinoise, elle, devrait croitre de 3.1% l’année prochaine à 11.34 millions de barils par jour. Rappelons que les prévisions de croissance effectuées par le FMI le mois dernier pour la chine se situaient à 6.8% pour cette année. Certains analystes estiment que la production mondiale de pétrole devrait augmenter de 1.7% cette année à 95.1 millions de barils quotidiens alors que la demande ne devrait augmenter que de 1.5% à 93.9 millions.
Sur les métaux précieux, l’once d’or se stabilisait sur les $1194 l’once. Elle a profité hier du recul du dollar.