Canada – Le PIB canadien s’est contracté au rythme annualisé de 0.6% au premier trimestre de 2015, ce qui est beaucoup plus faible que la prévision d’une légère augmentation de 0.3% qui faisait consensus. Il s’agit de la pire performance de l’économie canadienne depuis la récession de 2008-2009. À cette mauvaise nouvelle s’ajoutent des révisions à la baisse du trimestre antérieur de +2.4% à +2.2%. Cela signifie que la croissance pour 2014 est révisée à la baisse de 2.5% à 2.4%. Pour revenir au T1, une grande partie de la faiblesse s’explique par la demande intérieure qui a été comprimée par la forte baisse des investissements des entreprises. La consommation a augmenté, mais au rythme le plus lent depuis la récession de 2009. Le commerce extérieur a contribué à la croissance, mais pour les mauvaises raisons, puisque les importations ont chuté plus vite que les exportations. À cela s’ajoute le fait que les stocks ont de nouveau contribué, c’est-à-dire que les ventes finales – PIB moins les stocks – ont chuté au rythme annualisé de 1.4%, là encore la pire performance depuis la récession. Le PIB nominal a diminué de 2.9% en rythme annualisé au T1, ce qui est aussi le plus mauvais résultat depuis la récession. Les données mensuelles sur le PIB pour le mois de mars ont révélé une baisse de la production surprise de 0.2% (non annualisée). La production a chuté contre toute attente dans les ventes de gros ce qui a plafonné la croissance dans le secteur des services à tout juste 0.1%. La production du secteur des biens a baissé de 0.2% en raison d’un effet ralentisseur inattendu de la fabrication et de la faiblesse qui persiste dans la construction. Résultat, la production industrielle a reculé de 0.4% en mars, en une deuxième baisse mensuelle de suite.