Les investisseurs surveilleront de près la prochaine réunion des pays membres de l'OPEP qui se tiendra le 5 juin prochain à Vienne en Autriche. Une réduction des quotas de production par l'OPEP n'est pas envisagée alors que le cartel veut préserver ses parts de marché.
- La position adoptée lors de la réunion de novembre dernier s'est montrée efficace pour contrer la montée du pétrole de schiste américain. La réduction du nombre de puits en exploitation aux États-Unis, la diminution de la croissance de la production américaine ainsi que l'impact de la chute des cours pétroliers sur la situation financière des entreprises de production américaine sont des signes évidents du succès de la stratégie. En plus de l'effet sur l'offre, la demande en produits pétroliers est stimulée par la diminution des prix du carburant partout sur la planète. L'effondrement des cours se fait également sentir sur plusieurs pays membres de l'OPEP qui se retrouvent dans une situation budgétaire difficile. Certains pays membres aimeraient convaincre des pays non-membres tel que la Russie de s'allier à l'OPEP pour balancer le marché du pétrole. Rappelons que la Russie est le plus important producteur pétrolier mondial et ne fait pas partie du cartel.
- Dans l'attente de la réunion de l'OPEP, le prix du pétrole brut se stabilise tout juste sous la barre de 60$ le baril. Les inventaires de produits pétroliers sont en replis depuis quelques semaines alors que la période des vacances s'accompagnera d'une hausse de la consommation en essence. Nous recommandons à notre clientèle de laisser des ordres de manière à profiter de la volatilité du marché. Plusieurs de nos clients ont été bien servis par cette approche au cours des derniers jours.