Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Pour ceux qui doutaient que la Fed est « indépendante » et ne se laisse pas mener par le bout du tweet (de Trump), en voici la démonstration éclatante : Jerome Powell n’a cure des invitations de la Maison-Blanche à « sentir le marché ».
Si la Réserve fédérale ne « sent » rien, il va lui devenir difficile de ne pas entendre ses cris de douleur… ou les hurlements « twittesques » de Donald Trump.
Décembre noir
Nous l’avions souligné à de nombreuses reprises, beaucoup d’intervenants s’en remettaient aveuglément dans la règle qui veut que Wall Street grimpe 95% du temps après des élections de mi-mandat donnant lieu à un changement de majorité, ce à quoi il fallait ajouter 90% de mois de décembre gagnants depuis 1987 (une seule véritable exception avec 2002), et une succession impressionnante de « rallies de Noël » au XXIe siècle (à défaut de hausse mensuelle).
Avec une baisse déjà avérée d’environ 8,5% (et de plus de 9% en tenant compte des échanges de préouverture), il s’agirait du pire mois de décembre depuis 1931, année où il s’effondra de 17%, d’après Dow Jones Market Data.
Correction historique
L’Euro Stoxx 50 décroche de 1,7% vers 3 000 points, le CAC40 de 1,6% vers les 4 700 points (soit 6% depuis le 30 novembre dernier) et c’est bien parti pour que ce mois de décembre devienne le pire mois boursier depuis août 2015 (panique du yuan) puis août et septembre 2011 (crise grecque et peur de la désintégration de l’euro).
Il ne faut pas exclure que le CAC40 vienne tester le support des 4 650 points à l’occasion de la journée des « 4 sorcières » (ce vendredi) : l’essentiel de la baisse est probablement « éclusé » !