Le géant américain de la santé Johnson & Johnson (NYSE:JNJ), l’un des rares émetteurs bénéficiant encore du rating « AAA », a procédé il y a quelques jours à un emprunt obligataire multi-tranches en dollars.
Le groupe basé dans le New Jersey, dont la valorisation boursière culmine à plus de 330 milliards de dollars, a placé entre autres une obligation remboursable dans dix ans rémunérée par un coupon fixe de 2,95%, ainsi qu’une obligation remboursable dans trente ans, assortie d’un taux de 3,75%.
Ces deux nouveaux titres se traitent dans les premiers échanges sur le marché secondaire aux alentours du pair. La coupure de négociation est fixée dans les deux cas à 2.000 dollars.
A noter que dans le cadre de ces émissions, Johnson & Johnson s’engage à payer le coupon sur une base semestrielle, les 3 septembre et 3 mars de chaque année jusqu’à l’échéance.
Un chiffre d’affaires supérieur à 70 milliards
Johnson & Johnson, qui vient de lancer une OPA sur Actelion (SIX:ATLN), filiale du laboratoire d'Allschwil, vient également de finaliser l'acquisition d'Abbott (NYSE:ABT) Medical Optics, filiale à 100% de son concurrent Abbott.
Avec l'intégration des activités de chirurgie ophtalmique d'AMO, le groupe espère faire de sa filiale Johnson & Johnson Vision, le leader mondial de la santé oculaire, un marché en pleine croissance estimé à 70 milliards de dollars.
Entièrement réalisée en actions pour un montant de 4,3 milliards de dollars, la transaction avait été annoncée en septembre 2016.
Côté résultats, Johnson & Johnson a clôturé l’année passée sur un chiffre d’affaires en hausse de 2,6% à 71,9 milliards, soutenu notamment par les bonnes ventes de ses médicaments et de ses équipements médicaux. Le bénéfice net ressort quant à lui à 16,54 milliards, soit une progression de 7,3% sur un an.
L’un des derniers Triple « A »
Comme évoqué en introduction, Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) est l'un des derniers émetteurs « corporate » à bénéficier encore de la meilleure note à la fois chez Standard & Poor's, Fitch et Moody's.
Le club des entreprises notées « AAA » se fait en effet de plus en plus confidentiel, encore plus depuis avril dernier lorsque Standard & Poor’s retirait la note suprême d’Exxon Mobile, en justifiant que la faiblesse des cours du pétrole allait compliquer le financement des dividendes et des rachats d'actions du géant pétrolier américain au cours des années à venir.
Microsoft (NASDAQ:MSFT) tient compagnie au groupe pharmaceutique dans ce club très restreint. Microsoft a émis pour rappel quantité d'obligations.