Passée sous la barre des cinq euros hier, l’action Nyrstar n’en finit plus de baisser à la bourse de Bruxelles. Sur le marché secondaire, la stabilité est davantage de mise en ce qui concerne l’obligation émise début mars.
Cette obligation, qui avait permis au spécialiste mondial du zinc de lever 400 millions d’euros, arrivera à maturité en 2024 et offre un coupon de 6,875%, payable en rythme semestriel par l’émetteur.
Ce dernier n’est autre que Nyrstar Netherlands Holdings, une filiale du raffineur chargée de lever des fonds sur les marchés.
Emise au pair, elle se traite au-dessus de son prix d’émission aux alentours des 101% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel jusqu’à l’échéance supérieur à 6%.
De type senior non-sécurisé, cette obligation nécessite une mise de fonds de 100.000 euros en nominal. Elle est notée « B3 » dans la catégorie spéculative chez Moody’s.
Comme c’est généralement le cas avec les obligations à haut rendement, l’émetteur s’est réservé le droit de rembourser de manière anticipée son obligation, avec une première date de call fixée en 2020 à un prix de 103,438% du nominal.
Résultats trimestriels le 4 mai
Nyrstar est donc passé sous la barre des cinq euros hier à la bourse de Bruxelles, ramenant sa valorisation à 466 millions d’euros. Le courtier Trafigura, acteur de premier plan dans le négoce de matières premières, détient pour rappel 24,5% du capital de l’entreprise.
Pourtant, avec un cours du zinc en forte hausse depuis un an, on aurait pu penser que la manne d’argent tirée de cette émission obligataire soit de nature à rassurer les investisseurs, sans oublier les 230 millions d’euros déjà levés l’an passé à l’occasion d’une augmentation de capital, la troisième de l’entreprise en cinq ans.
Mais jusqu’à présent, force est de constater qu’il n’en est rien. Nyrstar reste d’ailleurs l’une des valeurs belges les plus « shortées ». L’Echo révélait hier que Marshall Wace avait accru sa position vendeuse sur le titre, passant de 1,21% du capital à 1,30% à la date du 12 avril.
Idem pour BlackRock Institutional Trust Company qui à la date du 13 avril est passé de 0,52% à 0,60%, rapporte le quotidien financier.
Pour y voir plus clair, il faudra sans doute attendre la semaine prochaine, le 4 mai précisément, et la publication par le groupe de ses résultats trimestriels. On devrait en savoir plus sur le réaménagement crucial et onéreux de la fonderie de Port Pirie en Australie, ainsi que sur l’état d’avancement de la vente des actifs miniers du groupe.