Focus sur le nouvel emprunt du groupe australien Coca-Cola Amatil libellé en dollar australien. Une devise qui affiche un gain de 3% face à l'euro cette année.
Basé à Sydney, Coca-Cola Amatil est un embouteilleur principalement actif pour le compte de The Coca-Cola Company (NYSE:KO).
Signe de la relation étroite qui unit les deux entreprises, le fabricant de la célèbre marque de boisson gazeuse sucrée est le premier fournisseur en matières premières de la compagnie australienne, mais également son principal actionnaire avec près d’un tiers du capital.
Coca-Cola Amatil met en bouteilles des boissons gazeuses, mais également de l’eau de source, des boissons énergétiques, du jus de fruits, du thé glacé, du lait aromatisé, des spiritueux... Elle opère dans cinq pays (l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Iles Fidji, l’Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée). Ses 800.000 clients lui donnent accès à 270 millions de consommateurs potentiels.
En 2015, son chiffre d’affaires a atteint 5,09 milliards de dollars et son bénéfice net 393 millions, en hausse de respectivement 3% et 5% sur un an. Les résultats détaillés sont disponibles à la rubrique « Investisseurs » du site internet de l’entreprise.
Un coupon de 3,125%
Sur le marché de la dette, Coca-Cola Amatil Ltd vient de proposer un coupon de 3,125% pour lever 100 millions de dollars australiens à rembourser le 22 juillet 2022. Cette nouvelle obligation, qui ne bénéficie d’aucun rating chez Standard & Poor’s, est disponible à 99,90% du nominal ce mercredi, correspondant à un rendement de 3,14%.
La coupure de négociation est de 2.000 dollars australiens, ce qui implique donc un risque de change.
Signalons que la banque centrale australienne (RBA) a maintenu le 5 juillet dernier son principal taux directeur à 1,75%, tout en n’excluant pas de le réduire si nécessaire dans les prochains mois, en fonction de l'évolution de l'économie.
Parmi les risques pesant sur l’Australie, Glenn Stevens, le gouverneur de la RBA, a rapellé la faiblesse persistante de l’inflation et des investissements ainsi que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, dont les conséquences sont encore difficiles à évaluer.