La propension au risque a bénéficié des sanctions moins lourdes qu'anticipé à l'encontre de la Russie et d'une production industrielle américaine supérieure au consensus. Le S&P a rebondi de 1% et l'Asie boursière lui a emboîté le pas. Le Nikkei a gagné 0.94%, le Hang Seng 0.41% et le Kospi 0.66%. Le Shanghai Composite n'a grappillé que 0.3%, pénalisé par un nouvel ajustement à la hausse (+20 pips, à 6.1341) du cours de l'USD/CNY par la banque centrale chinoise. L'AUD/USD a brièvement grimpé à 0.9110 après la publication des minutes de la RBA, avant de revenir 0.9068. L'EUR/USD a piétiné dans la zone 1.3915 to 1.3945 sans trouver de direction. L'USD/JPY s'est replié de 101.94 à 101.53, le rendement des Treasuries US à 10 ans restant stable à 2.6812%. L'or a poursuivi son recul sous l'effet des débouclages d'une partie de la prime de risque constituée en raison du référendum sur la Crimée. La principale préoccupation porte à présent sur la possibilité de voir la Russie ratifier le vote de la Crimée et demander officiellement au parlement d'approuver son adhésion, plutôt que d'opter pour une législation moins drastique.
En Australie, le compte rendu de la RBA a indiqué que la période de taux ultra-bas avait un effet positif sur la croissance et ont confirmé son prolongement. Si le ton général est optimiste, il note que l'aussie reste élevé par rapport à ses niveaux historiques et que sa baisse serait propice au rééquilibrage de l'économie. Apparemment, la banque centrale apprécierait une baisse de la monnaie, mais a choisi de laisser faire le marché plutôt que de modifier sa politique monétaire. En Chine, les chiffres publiés par Bloomberg montrent que les prix des logements neufs continuent de décélérer. Ils ont augmenté de 0.2% m/m à Beijing et Shenzhen, d'après le Bureau national des statistiques. Les efforts déployés par le gouvernement pour freiner les emprunts excessifs via un resserrement du crédit portent manifestement leurs fruits.
L'évolution de la situation en Ukraine restera au premier plan ce mardi. Sur le front des données économiques, la balance commerciale de la zone euro est anticipée à 13.9 milliards d'euros en janvier, en légère hausse sur le mois précédent. En Allemagne, l'indice ZEW des conditions actuelles devraient refléter le climat d'optimisme et ressortir à 52.0 contre 50.0 le mois précédent. Aux Etats-Unis, l'IPC est de nouveau attendu stable. Le sous-jacent s'avèrera probablement modéré (0.1%) en raison de la baisse du prix de l'essence. Les distorsions liées aux conditions météorologiques devraient pénaliser les mises en chantier, attendues à 910K (marginal 3.4%).