Le trader forex continue donc de se délester de ses applications au risque sur l'autel d'une conjoncture médiocre à l'échelle internationale. Ralentissement de la croissance miné par le retour de la récession ; les actions concertées des banques centrales discutées quant à leur efficacité au total ; la crise budgétaire en Europe toujours en délicatesse avec certains membres dont la Grèce ou l'Espagne (Moody's doit rendre sa copie avant le week-end prochain sur la possible dégradation de la note de Madrid à "junk" ou "spéculative")... Bref, les cambistes reviennent sur les monnaies à caractère défensif tel le dollar bien sûr pendant que les bourses repartent dans la contrariété sur leurs indices à l'aune d'un cac 40 testant derechef les 3500 points.
Tandis que nous aurons peu d'éléments importants sur le menu macro-économique cette semaine, l'IFO allemand en ressortant plus que mitigé hier a un peu plus "enrhumé" les investisseurs puisque l'on sait que la statistique est le baromètre du climat des affaires dans l'euroland. De surcroît, toujours outre-Rhin, d'aucuns montent au créneau en pointant du doigt les tractations s'agissant de la puissance de feu du futur MES à Bruxelles : ainsi, le ministère des Finances estime "illusoire" de pouvoir doter l'enveloppe de 2000 milliards d'euros au fonds de stabilité. Cette utopie jetée en pâture refroidit les ardeurs dans les carnets.
Van Rompuy de son côté s'aperçoit que l'équilibre reste fragile sur notre rive malgré les mesures de la BCE (Draghi tiendra une conférence dans l'après-midi) en vue de soulager notamment les états membres des 17 sur leur endettement public par le rachat de titres obligataires et exhorte les acteurs à presser le pas afin d'éradiquer toute brèche susceptible d'ouvrir au chaos. Le président de la Commission souhaite de facto que par exemple sur la question du calendrier de la supervision bancaire, chacun y mette de la bonne volonté, contrairement à l'axe franco-allemand dont les bisbilles en la matière animent la chronique puisque, si Paris veut hâter les réformes, Berlin préfère opérer avec nonchalance sur le dossier.
Techniquement, le day trading sur le marché des changes épouse pour le moment notre scénario de vague de retracement sur l'euro dollar. Le 1.2900$ selon notre projection aura trouvé écho sur le théâtre graphique. Ce ratio des 23.6% compte tenu de l'architecture des bougies pourrait fort bien appeler au prochain sur la liste, à savoir les 38.2% (sur la séquence haussière de mi-juillet à mi-septembre 2012, ndlr) : l'escale vaudrait alors 1.2740$. Cependant nous sommes dans une phase d'accalmie et pour le moment il serait très étonnant de subir une telle chute sur le cross phare du forex. En intraday nous osons placer une fourchette s'étendant de 1.2945 à 1.2855. Sur le grill, les cambistes auront à coeur de découvrir la confiance du consommateur du Conference Board. Sous 1.3000, pas de rémission pour l'argent unique européen.
La suite avec les balises intraday EUR/USD et l'ensemble de nos analyses de trading forex/bourse pour ce mardi sur le Foxy Trading Club.