Le président de la BCE aura finalement déçu à nouveau les marchés hier se contentant simplement d'affirmer que son groupe demeurait dédié à stimuler davantage l'économie si nécessaire. Considérant que les marchés s'étaient préparés à une issue contraire en faisant chuter la devise unique depuis le début de la semaine, la hausse de l'euro suite à l'annonce n'a rien eu de surprenant. M. Draghi s'est toutefois assuré que sa devise ne grimpe trop, révisant à la baisse autant les perspectives inflationnistes que de croissance. En lui laissant un peu de temps, la BCE devrait finir par livrer aux marchés ce qu'ils souhaitent. D'ici là donc, l'euro risque de poursuivre son recul.
Pour y rajouter, la Bundesbank a réduit ce matin de moitié sa prévision de croissance pour l'Allemagne en 2015 l'établissant à 1.0% tout en révisant celle de l'année en cours de 1.9% à 1.4%. Selon son président, il s'agirait d'un ralentissement temporaire tout en précisant que la recette américaine pour une relance ne peut simplement se transposer à l'Europe. Rien de surprenant comme commentaire étant donné la forte opposition de l'Allemagne aux assouplissements quantitatifs.
En terminant, rappelons qu'à 8h30, ce matin, seront publiées les données sur l'emploi de part et d'autre de la frontière. Bon w/e.
Stéphane Goulet
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