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Les marchés se montrent inquiets quant aux dernières estimations des élections législatives en Italie qui risquent d’entraîner un blocage politique dans le pays et mettre en difficulté toute la zone euro. Ces craintes pèsent sur les cours des marchés alors que les tensions entre républicains et démocrates aux Etats-Unis sur la question des coupes budgétaires renforcent les inquiétudes des investisseurs. Le Dow Jones perd ainsi 1,55% pour repasser sous la barre des 14 000 points à 13 784,17 points, le S&P 500 enregistre sa plus forte baisse depuis le 7 novembre dernier en chutant de 1,83% à 1 487,85 points tandis que le Nasdaq recule de 1,44% à 3 116,25 points. Ces instabilités économiques ont renforcé la devise nippone face à ses principales contreparties sur le marché des changes engendrant une vague de ventes sur les marchés asiatiques.
Dans ce contexte, le Nikkei enregistre une baisse de 2,26% pour tomber à 11 398,81 points et le Topix perd quant à lui 1,42% à 966,77 points. Aujourd’hui, les investisseurs suivront de près les chiffres de l’emploi en France attendus en hausse sur fond d’instabilité économique importante en Italie. Quelques minutes avant l’ouverture le contrat à terme sur le CAC 40 d’échéance mars 2013 s’affichait en forte baisse de 3,32% pour venir flirter avec la barre des 3 600 points.
Forex:
Du coté des devises, l’euro touche son plus bas depuis 6 semaines face au dollar devant l’incertitude des élections en Italie. A l’issue des résultats, la coalition de gauche de Pier Luigi Bersani et la droite de Silvio Berlusconi se suivent de très près, et le score spectaculaire du populiste Grillo fait naitre la rumeur d’un possible 2e vote qui pourrait être organisé d’ici plusieurs mois. L’euro se replie face à ses principales contreparties, les investisseurs étant inquiets de l’instabilité gouvernementale qui risque de faire plonger le pays un peu plus dans la crise. Face au dollar, la monnaie unique est descendue sous le seuil des 1.31$ et cote aux encablures des 1.30402$. Le cross EUR/GBP affiche un repli et cote à 0.8590£.
Face à l’euro, le yen se reprend, profitant de la situation en Italie et est évalué à 119.7 yens. Le cross USD/JPY a plongé sur la séance de la veille et cote ce matin aux encablures de 91.79 yens. Un mouvement des investisseurs vers le yen dit valeur refuge, s’est donc réalisé. Le dollar canadien se reprend face à sa contrepartie américaine. Le Loonie (USD/CAD) cote à 1.02440$ canadien et l’Aussie (AUD/USD) se reprend également. Le cross cote aux encablures de 1.02587$.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole n’échappe pas à la forte baisse des marchés actions. Deux catalyseurs viennent peser sur les cours. Tout d’abord, les craintes liées à l’Italie. En effet, les élections italiennes ont jeté un froid sur le marché. L’ex Premier Ministre, Silvio Berlusconi arriverait en tête en Sénat alors que Bersani arriverait en tête au Parlement. On notera évidemment, les très bons résultats du comédien Beppe Grillo qui obtient 25% des suffrages. Le message est clair, les italiens rejettent à 55% les mesures d’austérité mises en place par Mario Monti. Ce dernier est par conséquent le grand perdant de ces élections. Ceci a pour conséquence de rappeler que les troubles en Europe n’appartiennent pas encore au passé. L’Italie vient donc jeter un nouveau froid sur le marché et les conséquences à l’échelle de l’Europe rendent les marchés très nerveux.
Par ailleurs, les investisseurs spéculent sur une nouvelle hausse des stocks cette semaine. L’augmentation constante des stocks qui atteignent des niveaux record restent un lourd fardeau pour les cours notamment du WTI. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 92 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 113,4 dollars. Sur le front des métaux précieux, l’or ne profite pas franchement de la situation en Europe. Le métal jaune ne parvient pas à renouer avec les 1 600 dollars et reste ainsi ancrer dans un range compris entre 1 680$ - 1 695$. Selon une étude de Goldman Sachs, la tendance se serait inversée sur l’or. La banque a réduit ses prévisions à 3 mois à 1 615$ et ses prévisions à 1 an à 1 550$. Goldman Sachs s’appuie sur les récentes publications macro-économiques aux Etats-Unis et surtout sur la nette baisse de détention d’ETF répliquant la performance de l’or. D’un côté, les bons chiffres laissent planer le doute sur la fin du QE3 alors que la baisse de détention d’ETF semble s’inscrire dans une logique d’investissement long terme.