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Les places boursières américaines parviennent à se maintenir sur la dernière séance après les propos tenus par le président de la Réserve fédérale américaine hier en fin d’après-midi. Ben Bernanke a en effet affirmé les bienfaits de la politique de rachat d’actifs menée par la Banque centrale aux Etats-Unis. Néanmoins, les tensions restent bien présentes sur les marchés alors que l’Italie se montre incapable de trouver un nouveau gouvernement et la question des coupes budgétaires aux Etats-Unis reste entière. Dans ce contexte, le Dow Jones gagne 0,84% pour atteindre 13 900,13 points, le S&P 500 reprend 0,61% à 1 496,94 points après avoir enregistré la veille sa plus forte baisse depuis le 7 novembre dernier tandis que le Nasdaq avance de 0,43% à 3 129,65 points.
Sur les marchés asiatiques, le discours de Ben Bernanke n’a pas réussi à rassurer les investisseurs qui voient d’un mauvais œil l’instabilité économique et politique au sein de la zone euro et craignant une hausse de la devise nippone face à ses principales contreparties pénalisant les valeurs exportatrices du pays. Ainsi, le Nikkei perd 1,27% à 11 253,97 points et le Topix baisse quant à lui de 1,35% à 953,72 points. Les derniers chiffres sur l’emploi en France contribuent également à renforcer les inquiétudes des investisseurs. Le nombre de demandeurs d’emploi a en effet atteint son plus haut niveau depuis juillet 1997 sur le mois de janvier après 21 hausses consécutives. Quelques minutes avant l’ouverture le contrat à terme sur le CAC 40 d’échéance mars 2013 s’affichait proche des 3645 points (+0,65%).
Forex:
Du coté des devises, la monnaie unique se traite à un plus bas depuis 7 semaines face au billet vert. Le résultat des élections présidentielles italiennes a mis le pays dans une incertitude politique importante et la notation du crédit souverain risque de s’abaisser selon une source de l’agence de notation Moody’s. L’Italie s’apprête à vendre des obligations souveraines sur le marché aujourd’hui. Le parlement italien pourrait organiser de nouvelles élections mais un second vote peut ne pas sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il s’est glissé. La BCE pourrait dévaluer la monnaie unique selon des sources du gouvernement français, dans le cadre de la « guerre des changes », ce qui pourrait palier à la stagnation économique de la Zone Euro. L’euro est aujourd’hui trop fort par rapport à ses contreparties et ne correspond pas aux fondamentaux économiques. Selon le ministre de l’industrie française, Arnaud Montebourg, la dévaluation des monnaies est un nouvel outil monétaire que le BCE devrait utiliser.
Face au dollar, la monnaie unique est descendue sous le seuil des 1.31$ et cote aux encablures des 1.30872$ avec une reprise sur ce début de séance. Le cross EUR/GBP cote aux encablures de 0.8665£. Au Japon, le premier ministre Shinzo Abe nomme le gouverneur de la Bank Of Japan demain qui mènera très certainement une politique monétaire plus agressive. Face à l’euro, le yen se replie en attendant cette nomination et est évalué à 120.22 yens. Le cross USD/JPY cote ce matin aux encablures de 91.75 yens. Le Loonie (USD/CAD) cote à 1.02522$ canadien, un plus bas depuis le mois de juin, devant le ralentissement économique du pays et l’Aussie (AUD/USD) se replie et cote aux encablures de 1.02217$.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole sont globalement stables comparé à la veille. Hier, l’or noir marquait une nouvelle fois le pas se traitant proche de ses plus bas de 2013 sur fond d’inquiétude concernant la situation en Italie. D’une manière générale, l’instabilité politique qui règne ravive le spectre de la crise en Europe et fait craindre une rechute des marchés. La situation de l’Italie préoccupe les investisseurs qui n’ont presque pas réagi au grand oral du Président de la FED devant le Congrès. Ce dernier a pourtant rassuré les investisseurs sur la politique monétaire de la FED vantant les bénéfices de cette dernière et a également réaffirmé sa volonté de relancer le marché de l’emploi à travers cette politique. L’Italie est donc une source importante de tension sur les marchés et maintient les cours à des niveaux relativement bas.
Par ailleurs, la nervosité est de mise en attendant la publication des stocks du Département Américain de l’Energie. Les analystes s’attendent à une nouvelle augmentation des stocks, signe très négatif pour la demande. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 92,9 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 113 dollars. Sur le front des métaux précieux, l’or a fortement rebondi hier suite au discours de Ben Bernanke. Le métal jaune très attentif à la politique monétaire de la FED a bien accueilli les propos de son Président. Ce dernier a réaffirmé le cap de la politique monétaire écartant ainsi un temps les craintes qui ont suivi les minutes du FOMC la semaine passée. L’once d’or s’échangeait ce matin contre 1 610 dollars. L’or profite donc des propos de Bernanke pour enrayer la forte baisse de la semaine. Prochaine résistance pour le métal jaune à 1 620$ et prochain support à 1 604 dollars.