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Hier soir, Wall Street a clôturé en forte hausse: le Nasdaq Composite a gagné 2,40%, le S&P500 2,30% et le Dow Jones Industrials 2,37%. Le ralentissement économique mondial a atteint un tel niveau que désormais, les opérateurs spéculent sur une action coordonnée des banques centrales pour stimuler l’économie. Ces dernières ont bien compris à quel point elle était faible puisque que pendant leurs discours respectifs, elles ont signalé de ce ralentissement. Le FOMC, qui se réunit le 19 juin prochain devrait considérer si davantage de stimulus est nécessaire. De fait, les dernières statistiques macro-économiques montrent que les Etats-Unis sont toujours vulnérables à une rechute. Il serait de toute manière surprenant que la FED n’est pas un plan de secours au cas où la crise européenne s’aggraverait drastiquement.
En Asie, les indices ont gagné plusieurs points, dans le sillage des Etats-Unis. L’indice de référence asiatique a affiché sa plus forte hausse en trois jours depuis le début de l’année. Les opérateurs sont également convaincus que la BCE et surtout la FED vont injecter des liquidités dans le marché, redonnant un appétit pour le risque. Le rallye haussier pourrait donc se poursuivre sur quelques jours le temps que la spéculation des investisseurs soit vérifiée ou non. Des mesures sont aussi attendues de la part du gouvernement chinois. Le premier ministre a annoncé que le gouvernement se concentrerait plus sur la hausse de la croissance, après que la demande domestique soit ressortie inférieure aux attentes. Des stimuli économiques de la part de la FED et de la Chine sont des perspectives très bonnes pour les entreprises et par conséquent pour les marchés. Dans ce contexte, le Hang Seng a gagné 0,83% et le Nikkei225 1,24%.
Enfin en Europe, les marchés sont attendus en légère hausse : ce matin, les contrats future du CAC40 et du DAX30 gagnaient respectivement 0,49% et 0,25%. Les déclarations du président de la BCE ont été plutôt bien accueillies hier : celui-ci a promis d’étendre les facilités de refinancement pour les banques jusqu’en janvier 2013 afin d’éviter les credit crunch. Par ailleurs, il a indiqué que certains états périphériques avaient fait de très gros efforts pour améliorer leur politique fiscale et rétablir leur balance budgétaire. Pourtant, il a mentionné que ces pays devaient absolument continuer leurs réformes.
Forex:
Après un solide rebond hier, l’euro se stabilise face à sa principale devise de contrepartie et vient s’échanger autour des $1.2560. Les propos du président de la BCE Mario Draghi ont été acceptés positivement par les cambistes. La BCE n’a certes pas baissé son taux directeur mais a clairement renouvelé son soutien aux banques de la zone euro en poursuivant sa politique accommodante jusqu’en janvier 2013. Par ailleurs, Angela Merkel a tenté jeudi matin de tempérer les attentes autour du sommet de l'Union européenne prévu fin juin en estimant qu’il ne réglera pas tous les problèmes. Les marchés restent désormais dans l’attente d’un mouvement de la FED sur de nouvelles mesures accommodantes. Dans ce contexte, l’EURUSD évolue en baisse de 0.21% à $1.2454. Ailleurs en Europe, la paire GBPUSD est en baisse de 0.28% à $1.5450 alors que l’EURCHF est stable à 1.2009 Franc Suisse. Les investisseurs scruteront avec attention jeudi les émissions obligataires françaises et surtout espagnoles alors que Madrid s'enfonce un peu plus chaque jour dans la crise avec des taux d'emprunts dépassant les 6%. Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont attendues à 14h30 (consensus 378.000). Du côté asiatique, la tendance est haussière dans le sillage des bourses occidentales et de la réunion de la BCE hier. Dans ce contexte, la paire EURJPY est stable à 99.62 yens alors que la paire USDJPY est en hausse de 0.22% à 79.35 yens. Suite à son rebond hier, la paire AUDUSD se stabilise autour des 0.9936 AUD.
Matières premières:
Le marché des matières premières continue d’avancer depuis le début de semaine, les investisseurs quelque peu rassurés par les différentes déclarations faites en Europe comme aux Etats-Unis. En effet, le président de la BCE s’est dit prêt à intervenir et à prendre des mesures concrètes pour sauver la zone euro de la crise en cas de besoin. Celui-ci a multiplié les signes avant-coureurs d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire qui pourrait intervenir dès le 5 juillet, date de la prochaine réunion, au lendemain du sommet européen des chefs d'État ou de gouvernement des 28 et 29 juin à Bruxelles. Du côté américain, La Réserve fédérale a confirmé hier envisager de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine si besoin. Son président Ben Bernanke pourrait préciser ses intentions lors d'une audition ce jeudi au Congrès. A propos de l’Iran, les tensions sont toujours aussi fortes au sujet de son programme nucléaire. Les sanctions envisagées par l’Europe pourraient être mises en place dès le 1er juillet. Cet embargo affecterait le cours du baril de pétrole car enlèverait un million de barils du marché. Mais l’or noir a grimpé pour le quatrième jour consécutif quoiqu’étant en baisse ce matin. Le Crude se négociait à $85.08 en baisse de 0.71% et le Brent perdait 0.46% à $100.53. L’or continue de monter retrouvant sa place de valeur refuge gagnant 0.15% à $1622.60 l’once et l’argent était pratiquement à l’équilibre à $29.26.