La cible 1.2450 touchée : quid de l'euro dollar désormais ?

Les marchés financiers restent dans la tourmente bien entendu puisque c'est toujours la crainte d'un effet de contagion qui anime la crise budgétaire européenne. Les foyers infectieux sont légion et menacent de plus en plus la stabilité précaire de la région du club euro. Evidemment le symbole de toutes ces conjectures dans les échanges forex se situe en particulier au sein des obligations souveraines. Les taux tendent à indiquer que la pente savonneuse sur laquelle surfent les cambistes est loin de cesser de mousser à en juger les écarts (spreads) inédits avec d'une part le bund référence et d'autre part certains rendements de périphériques traduisant un malaise très périlleux. Bref, la spéculation sur le trading du marché des changes devrait repartir de plus belle et la volatilité ne manquera pas de s'immiscer dans les carnets d'ordres.
 
Tandis que la Grèce par un sondage du week-end voulait redonner du baume au coeur aux salles de marchés étant donné une baisse des intentions de vote en faveur de la gauche radicale hostile à l'austérité sans nuance, voici que l'Espagne et son secteur bancaire au bord du gouffre font les gros titres eu égard aux déboires de Bankia. Après donc les Caisses d'Epargne régionales, c'est cet établissement, l'un des plus importants du pays, qui s'invite malheureusement dans le tumulte de l'état ibérique. Rajoy étudie les pistes de sauvetage et l'on se dirigerait vers un appel aux marchés afin de sortir de l'ornière la banque. Il n'empêche que l'on puisse redouter un effet domino sur la base de ce plan de rescousse signifiant effectivement que Madrid est une capitale vraiment très affaiblie... De facto, la quatrième puissance économique de l'Europe pourrait avoir besoin de toute façon à terme à l'aide internationale si l'on en croît le rendement du papier à 10 ans autour des 6.5% (7% étant considéré comme le seuil intenable nécessitant une intervention des pompiers de service...).
 
L'Italie paraît également en grande difficulté, une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule. On doit songer à l'effet systémique qui s'attarde sur les membres qui sont de toute manière dans le collimateur des observateurs en raison d'une situation d'endettement très inquiétante et qui ne parvient pas à trouver le moindre début de solution : relance de croissance ou fin de cure drastique, le passif transalpin marque des problèmes trop profonds alors que l'économie de la botte s'enfonce dans les tréfonds, n'en déplaise aux actions et gesticulations de Monti. Hier Rôme a emprunté sur du court terme à des taux se tendant singulièrement. C'est pourquoi les cambistes auront les yeux rivés sur une adjudication à 10 ans en l'occurrence qui revêt déjà le "chant du cygne" en cette journée !
 
Techniquement l'attentisme prévaut sur la paire euro dollar. S'il est clair que le panorama sur le globe ne plaide pas pour un redressement des cours, il appert aussi que le socle du 1.2500 est dorénavant très discuté. Dans ce contexte, notre balise de day trading BH mardi permit de réaliser de bons trades sans coup férir. La construction des bougies sur le planisphère graphique intime que la glissade est à même de s'offrir 1.2450$ et même davantage au cas où l'USD viendrait à manifester un coup de collier de derrière les fagots. Mais dorénavant au vu du toboggan il faut songer à une accalmie et le plein sud doit au moins s'escamoter au profit d'une réflexion pondérée. Aujourd'hui sur l'agenda des statistiques, la bannière étoilée divulguera ses promesses de ventes dans l'immobilier. Draghi à Bruxelles tiendra une conférence.  En cette session intraday, en haut le 1.2630 serait dur à battre pendant que 1.2450 se dresserait sur la route des preneurs du dollar...

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