Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le ralentissement conjoncturel chinois n’est plus à démontrer, et Donald Trump qui s’en attribue le mérite (via les tarifs douaniers imposés à la Chine) continue de croire à une rencontre au sommet avec Xi Jinping pour conclure un accord commercial. Pékin sème pourtant le doute en faisant savoir que rien n’est “fixé” dans l’agenda pour le sommet d’Osaka (le “G-20 des 28 et 29 juin).
Les signaux de dégradation en Chine se sont multipliés en mai : la production industrielle ne progresse plus que de 5,5% (contre 6% anticipé) et la production d’énergie a chuté à +3,3%.
Les dépenses d’investissement ressortent à +5,6% contre +6,1% anticipé, ce qui signifie que la demande de crédit reste faible, malgré une abondance de liquidités orchestrée par le PBOC.
Petite consolation, les ventes de détail ont augmenté de 8,6%, mieux que les 8,1% attendus.
Pékin a de toute façon prévenu que des temps plus difficiles s’annonçaient, et s’il s’agit de faire front face à “l’impérialisme américain” et aux “vexations” dont Donald Trump se rend coupable (affaire Huawei, sanctions douanières maintenues après un éventuel accord), la population chinoise répondra présent.