La Deutsche Bank (DE:DBKGn) a publié jeudi dernier ses résultats portant sur les trois premiers mois de l’année, un trimestre que l’institution de Francfort a clôturé dans le vert et qui l’a vu mené avec succès, sa quatrième augmentation de capital depuis 2010.
Fort d’un bénéfice net plus que doublé à 575 millions d’euros, la Deutsche Bank a débuté l’année en bien meilleure posture que l'an passé.
A l’instar d’autres grands établissements bancaires tels que JPMorganChase, ses résultats ont notamment été soutenus par son activité de trading obligataire, en hausse de 11%.
Le produit net bancaire est en revanche à la traine par rapport à ses concurrents, en baisse de 9% sur un an à 7,3 milliards d’euros, ce que la direction impute essentiellement à un effet négatif lié à une réduction des écarts de crédits.
En matière de solvabilité, le ratio de fonds propres « core Tier 1 » de la banque est passé à 14,1%, contre 10,7% un an plus tôt, renforcé par l'augmentation de capital fraichement clôturée.
La première banque privée allemande vient de lever pour rappel huit milliards d’euros, portant à près de 30 milliards le total de ses levées de fonds successives.
Cette augmentation de capital, souscrite par 80% des actionnaires existants, doit lui permettre d'envisager l'avenir plus sereinement. ‘Nous pouvons désormais dissiper tous les doutes sur notre situation de fonds propres’, a précisé à ce titre John Cryan, le patron britannique de la Deutsche Bank, à l'occasion de la publication des résultats.
Confiance retrouvée sur le marché obligataire
Sur le marché secondaire, les obligations émises par la banque confirment leur tendance haussière entamée ces derniers mois et renforcée suite à l’annonce de l’augmentation de capital début mars.
Une « AK » est pour rappel généralement vue d’un bon œil par les créanciers obligataires, puisqu’elle est censée renforcer la capacité des entreprises à honorer leurs échéances financières.
A titre d’exemple, l’obligation subordonnée 2,75% échéant en 2025 s’échange dans les 99% du nominal ce mercredit, contre 94% en début d’année et 86% l’automne passé. Libellée par coupures de 1.000 euros, elle est notée « BB+ » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.
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