L’indice du climat des affaires IFO progresse de 110,4 vers 111 en décembre, surpassant le consensus (score anticipé 110,6): qui s’étonnera -au vu de l’ambiance qui règne sur les marchés depuis 6 semaines- que la « confiance » des agents économiques allemands soit au zénith ?
La hausse de l’IFO… c’est désespérant de banalité !
Ce qui l’est moins en revanche, c’est l’ampleur de l’écart qui se creuse entre la sous-composante IFO des services et le PMI des « services ». Les deux courbes étaient très étroitement corrélées depuis le début du siècle (et même lors du plongeon de 2009) mais depuis fin 2014, elles divergent spectaculairement, les « attentes » dépassant de beaucoup l’activité réelle constatée dans le tertiaire.
L’écart ne fait que se creuser au fil des mois et des trimestres, comme si le perçu se détachaient irrésistiblement du réel. Cette rupture coïncide avec les 1ères rumeurs de lancement du QE par la BCE… et la transformation des marchés en paradis artificiels. L’altération du jugement et le sentiment permanent d’euphorie vont en s’amplifiant… mais il n’y a pas de bulle naturellement, c’est juste que tout va mieux que bien.