· La Fed n’a pas semblé ébranlée par les résultats du PIB américain au T1 inférieurs aux prévisions. Le FOMC a compris que ce chiffre décevant ne reflétait pas une faiblesse fondamentale, mais plutôt une perturbation de l’activité économique causée par un hiver atypique, particulièrement rude, et elle a continué de réduire ses achats d’actifs. Si, comme nous le prévoyons, la croissance américaine rebondit fortement, le programme d’assouplissement quantitatif sera bouclé d’ici la fin de l’année. En mettant fin à la politique de dévalorisation, la Fed devrait ainsi donner un coup de pouce au billet vert plus tard cette année.
· La Banque centrale européenne, qui a exprimé son mécontentement devant la force de l’euro (et son effet sur l’inflation), semble prête à passer à l’action. On ne sait pas encore si elle agira en mai, mais plus elle tardera à réparer sérieusement les canaux de transmission de sa politique monétaire, plus elle devra intervenir énergiquement par la suite pour contrer la menace de déflation. Nous gardons confiance dans notre prévision de dépréciation du rapport EURUSD à 1.29 d’ici la fin de l’année.
· Malgré les vents contraires que fera souffler la fin du programme de la Fed, le dollar canadien devrait tenir bon cette année et se maintenir à son niveau actuel par rapport à l’USD, grâce à de solides rentrées de capitaux. Devant les perspectives de croissance mondiale et donc celles des matières premières, généralement positives, la tendance à la hausse des investissements directs étrangers devrait se poursuivre et les perspectives des bénéfices généralement positives devraient soutenir la demande d’actions canadiennes.
Stéfane Marion/Krishen Rangasamy