Séance calme hier sur les marchés américains, toujours en attente d’avancée sur le dossier Grec, et en l’absence de statistiques macroéconomiques d’importances. Le Dow Jones se maintient ainsi à son plus haut de quatre ans atteint la veille, en prenant 0,04% à 12.883,95 points. Le S&P-500, a pris 0,22%, à 1.349,96 points.
Le retour au « Bull Market » semble être aujourd’hui une évidence, et pour la première fois depuis longtemps les investisseurs se tournent vers des actifs plus risqués, preuve que la reprise sur les marchés n’est pas que technique. L’année dernière la situation était toute différente, les investisseurs se rangeant derrière des valeurs refuges comme l’or, ou le platinium, en l’absence de réelles opportunités sur le marché action. Si l’économie américaine montre des signes encourageant de reprise, c’est avant toute grâce à sa demande interne, et ceci profite à tous les secteurs.
Certes les opérateurs gardent des valeurs défensives dans leurs portefeuilles, mais le taux de chômage américain qui a baissé en dessous des 9%, les poussent à regarder vers les marchés actions. La hausse des dividendes conjugués à la baisse des rendements sur les produits obligataires, favorise l’attrait des investisseurs pour les marchés US. Ce principe est basé sur le fait, que même si le prix des actions américaines n’augmente pas significativement, les investisseurs pourront se contenter de dividendes attractifs. Il convient tout de même de tempérer ces propos, car l’Europe pourrait peser d’avantage sur l’économie mondiale que ce que l’on peut le penser.
Vers un rapprochement global entre les bourses asiatiques.
La bourse de Tokyo corrige légèrement ce matin, dans un marché qui fait une pause après la bonne séance de la veille. L’indice Nikkei laisse 0.15% à 9.002,24 points, pour se maintenir au-dessus du seuil technique des 9000 points. L’accélération plus que prévu du rythme de l’inflation en Chine (+4.5%) a aussi pesé sur le cours de l’indice, en faisant chuter des valeurs comme Hitachi ou Komatsu qui réalisent près de 30% de leurs ventes en Chine.
Au niveau du rapprochement entre la bourse de Tokyo et celle d’Osaka, l’opération est toujours en bonne voie. L’objectif de cette fusion est de stimuler la compétitivité de cette région d’Asie, et ainsi de faire circuler plus librement les capitaux. L’incident survenu la semaine dernière à la bourse de Tokyo semble donc appartenir au passé, et la fusion devrait pouvoir aboutir (à l’inverse de celle entre Euronext et Deutsche Börse). Cette fusion pourrait être le début de rapprochement multiple en Asie où, par exemple la bourse de Hong Kong, qui connait un succès grandissant depuis maintenant 3 ans, pourrait se rapprocher de ses consœurs nippones. Mais ceci n’est qu’à l’état de projet à l’heure actuelle.
Les bourses européennes en hausse, avant la réunion de le BCE
Après avoir stagné la veille, la bourse de Paris reprend un peu de hauteur ce matin, en effet le CAC monte de 0,78% à 3436,72 points à 10h50. Les investisseurs continuent d’espérer une prochaine résolution du problème grec, même si l’entrevue entre le Premier ministre Lucas Papademos et les dirigeants de la coalition au pouvoir a échoué sur la question des retraites.
Le marché estime cependant qu’un accord est inévitable dans la mesure où la Grèce n’a tout simplement pas le choix si elle veut recevoir l’aide internationale de 130 milliards d’euros. Le ministre des Finances Evangelos Venizelos doit se rendre à Bruxelles ce jeudi dans le cadre d’une réunion avec ses homologues de l’Union européenne. La fermeté de l’euro reflète d’ailleurs la confiance des marchés dans une issue favorable à ce dossier.
La séance est animée par une série de publications d’entreprises, dont celles de GDF Suez, Legrand et Publicis. Le marché attend également le conseil des gouverneurs de la BCE. Les analystes tablent sur un maintien du taux directeur à 1%, et Mario Draghi devrait évoquer la position de la Banque centrale sur la dette grecque et préparer les marchés à une détente monétaire en mars.