Le groupe Altice (AS:ATCA) Europe est de retour sur le marché obligataire. Sa filiale à 100% Altice France, dont le principal actif est l’opérateur télécom SFR (PA:SFRGR), a levé pour l'équivalent de 900 millions d'euros de nouvelles obligations d'une durée de neuf ans. Les emprunts sont notés "B2" dans la catégorie "High yield" chez Moody's.
Ces obligations sont déjà disponibles sur le marché secondaire, avec des prix bien orientés mais encore proches du pair.
Pour ne citer qu’elle, l’obligation Altice France SA 4,125% 15/01/2029 peut être achetée à 100,31% du nominal sur le marché secondaire, en légère hausse par rapport au prix d’émission de 100%. L’investisseur bénéficie par la même occasion d’un rendement de 4,08%.
A propos de l’émetteur
Altice France est la structure où sont donc logées les activités télécoms françaises du groupe Altice Europe. Il s’agit principalement de SFR, deuxième opérateur télécom dans l’hexagone. Ce dernier sert 23 millions de clients (grand public, entreprises, collectivités…) et couvre 99% de la population française en 4G. Il est par ailleurs doté d’un vaste réseau en fibre optique couvrant un marché potentiel de 17,3 millions de connexions.
Mais Altice France est aussi un groupe médias de premier plan autour de marques emblématiques telles BFM (télévision) et RMC (radio).
Ensemble, ces activités lui ont permis de réaliser l’année dernière un chiffre d’affaires de 10,8 milliards d’euros.
Par ailleurs, la maison-mère d’Altice France, Altice Europe est l’objet depuis ce 11 septembre d’une offre de rachat signée Patrick Drahi, le fondateur de l’empire Altice. Le magnat des télécoms et des médias veut retirer de la bourse Altice Europe, actuellement coté sur Euronext Amsterdam où sa capitalisation boursière avoisine 4,4 milliards d’euros.
Drahi a toujours voulu se renforcer au capital d’Altice Europe et de sa filiale SFR, pour profiter de leurs bénéfices, écrivait récemment le site Capital.fr, en réaction à l’annonce de l’offre du magnat des télécoms et des médias.
Précisons que les fonds levés par les deux nouvelles obligations serviront à financer des dettes existantes du groupe, selon le communiqué d’Altice France.