Les investisseurs qui aspiraient à souscrire aux nouvelles obligations Electrolux le mois dernier et qui n'ont pas vu leur demande satisfaite pourraient tenter de rebondir sur le marché secondaire, avec une belle opération à la clef.
En effet, la (récente) remontée générale des rendements obligataires a eu pour effet de tirer mécaniquement le prix du nouvel emprunt du groupe suédois d’électroménager vers le bas. En clair: il y a moyen de se positionner sur l'obligation Electrolux 2,5% 2030 à meilleur prix qu’en mai dernier.
Concrètement, il faut débourser l’équivalent de 93,73% du nominal (contre un prix d’émission de 99,357%), sur base des dernières transactions observées, soit un rendement de 3,42% compte tenu d'une maturité égale au 18 mai 2030 et d'un coupon de 2,5%. La coupure est de 100.000 euros. Quant au rating, il est de "A-", dans la catégorie des titres "Investment grade".
Par ailleurs, le nombre de jours d’intérêts courus est limité à une trentaine de jours, l’emprunt ayant été émis quasiment jour pour jour le mois dernier. Enfin, la décote actuelle de l’obligation la rend attractive sur le plan fiscal pour l’investisseur résident belge, en immunisant une partie du rendement de l’impôt.
Parmi les rois de l’électroménager
Electrolux AB est un groupe spécialisé dans l’électroménager, à destination des particuliers et des professionnels. Machines à laver, frigos, fours ou encore airs conditionnés figurent ainsi parmi 60 millions de produits vendus chaque année par l’entreprise, sous les marques Electrolux, AEG, Eureka ou encore Frigidaire, pour ne citer qu’elles.
Le groupe écoule ses produits sur environ 120 marchés, ce qui lui a permis de réaliser en 2021 un chiffre d’affaires de 125,6 milliards de couronnes suédoises (+/- 11,8 milliards d’euros), en hausse de 8% par rapport à 2020, sur base des dernières données annuelles disponibles.
Les hausses de prix compensent l’envolée des coûts
Les résultats du premier trimestre sont disponibles via ce lien URL. On y apprend notamment que la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine ont représenté environ 2% du chiffre d'affaires du groupe en 2021, selon des déclarations du CEO, Jonas Samuelson. Ce dernier explique aussi que les problèmes au niveau de la chaîne d’approvisionnement et les pressions inflationnistes ont pesé sur les coûts, lesquels ont été compensés par des hausses "continuelles" des prix de vente.
"Pour l'ensemble de l'année, nous restons convaincus que les hausses de prix compenseront entièrement l'inflation des coûts, comme cela a été le cas au cours des quatre dernières années", ajoute Samuelson. Si la visibilité pour le reste de l’année reste limitée, la demande pour les produits Electrolux devrait rester "supérieure au niveau d'avant la pandémie" précise aussi le CEO.