Comme prévu, la RBNZ a abaissé son principal taux directeur de 25 pb à 3%. La décision n'a toutefois pas eu les retombées attendue sur le kiwi. Ce dernier s'est apprécié de plus de 1% face à l'euro, au billet vert et au dollar australien. Sa hausse est due essentiellement aux commentaires moins accommodants qu'anticipé de Graeme Wheeler. En outre, les taux d'intérêt restent relativement élevés comparé à d'autres pays développés tels que les Etats-Unis et l'Australie. Le gouverneur de la RBNZ a toutefois répété qu'une nouvelle dépréciation était nécessaire compte tenu de l'affaiblissement des prix à l'exportation des matières premières. La banque centrale devrait donc continuer à soutenir l'économie du pays par le biais de nouvelles réductions des taux jusqu'à la fin de l'année. La récente correction pourrait se révéler de courte durée.
En Asie, les places chinoises progressent. Le Shanghai Composite reprend 2.33% et le Shenzhen Composite à dominante technologique gagne 2.71%. Il est toutefois difficile de savoir s'il s'agit d'une reprise légitime ou des effets de nouvelles injections de liquidités par la PBoC. A Hong Kong, le Hang Seng avance de 0.58%, tandis qu'en Australie, le S&P/ASX cède -0.43%.
En Corée du Sud, les estimations préliminaires du PIB du deuxième trimestre sont ressorties sous les attentes, à 2.2% a/a contre des prévisions médianes de 2.3%, sur fond de chute de la consommation privée, et à 0.3% t/t contre 0.4% de consensus. En repli de 0.97% à 1164.75 face au billet vert, le won tente de transformer la résistance des 1162.90 en support. Côté hausse, la prochaine résistance solide se situe à 1185.45. A la baisse, une zone de support se trouve autour des 1123.
En Europe, La Grèce a fait un pas de plus vers l'accès au nouveau programme d'aide de 86 milliards d'euros avec le vote par le parlement du deuxième volet de réformes. Un accord devrait donc être conclu en août. L'EUR/USD se reprend lentement après les dégagements de la semaine dernière et fait actuellement une pause autour des 1.0935. Côté hausse, l'euro devrait rencontrer une résistance autour des 1.1049 (Fibonacci à 38.2% de la dépréciation de juin-juillet). Sur le front des marchés actions, les futures européens sont ancrés dans le vert ce matin, à l'instar du Xetra Dax (+0.66%), du CAC 40 (+0.55%), du Footsie (+0.60%) et du SMI (+0.60%).
Au Brésil, l'IPCA-15 de juillet a augmenté de 0.59% m/m contre des estimations médianes de 0.61%. En rythme annuel, l'inflation a accéléré pour passer de 8.80% a/a au mois dernier à 9.25% (9.28% de consensus) en juillet. Comme attendu, le gouvernement a proposé de réduire l'objectif d'excédent budgétaire primaire de 1.1% à 0.15% du PIB. C'est moins que nous ne l'avions prévu, mais nous pensons que Joaquim Levy veut fixer un objectif réaliste et atteignable étant donné les problèmes auxquels le gouvernement est confronté, et non un chiffre susceptible de satisfaire les investisseurs. Dans la foulée, l'USD/BRL a effacé ses pertes pour remonter au-dessus des 3.22.
Le menu du jour comprend le taux de chômage et l'IPP en Suède ; les ventes de détail britanniques ; la décision sur les taux en Turquie ; le taux de chômage au Brésil ; les ventes de détail canadiennes ; les inscriptions au chômage, l'indice Bloomberg de confiance des consommateurs et les indicateurs avancés aux Etats-Unis.