Ces derniers mois, le groupe industriel belge fondé en 1904 a fait parler de lui. Aujourd’hui, Oblis fait le point sur le groupe Hamon.
Spécialisé dans la conception, l’installation et l’entretien de systèmes de refroidissement, d’échangeurs de chaleur et de systèmes de dépollution d’air, le groupe d’ingénierie maintient sa position de leader dans ses différents marchés de niche. Présent dans 24 pays, il dessert une clientèle principalement composée de centrales électriques et de sociétés actives dans l’industrie lourde (pétrole, gaz, pétrochimie, acier, etc).
Augmentation de capital
En date du 16 décembre 2016, le groupe a décidé d’augmenter son capital dans le but de renforcer ses fonds propres et de réduire son endettement à court terme pour finalement assurer son refinancement à long terme.
En plus de l’accord des actionnaires, cette manœuvre nécessitait l’aval de ses créanciers obligataires lesquels devaient accepter certaines modifications des conditions de l’emprunt, telle que la clause de « changement de contrôle ». Il semblerait que ce soit chose faite, puisque l’augmentation de capital a bel et bien eu lieu et a porté la participation de la région wallonne à 44% contre 38% pour Sopal International (holding de la famille Lambilliotte).
Marché des actions
L’action du groupe a perdu plus de la moitié de sa valeur entre le début d’année 2016 et le 31 décembre, avec un plus bas en mars à 3,23 euros. Suite à l’augmentation de capital, la capitalisation boursière du groupe est désormais portée au-delà de 80 millions d’euros.
Marché des obligations
Sur le marché secondaire, l’obligation Hamon (5,50% - 2020) libellée par coupures de 100.000 euros peut être achetée à un cours indicatif de 90,50% du nominal, pour un rendement supérieur à 9%. Compte tenu de la petite taille de l’émission (55 millions d’euros), le spread entre « bid et ask » est relativement important (250 points de base). L’obligation paie par ailleurs son coupon ce lundi, réduisant au maximum les intérêts coururs à débourser en cas d'achat.
Chiffres-clés
Au premier semestre 2016, l’entreprise basée à Mont-Saint-Guibert avait aggravé ses pertes à 24,8 millions d’euros, sur base d’un chiffre d’affaires de 221 millions d’euros, en recul de 25% sur un an. Cette baisse d’activité était le résultat de prises de commandes faibles en 2015, de la suspension provisoire de deux gros projets suite à la mise sous protection judiciaire d’Abengoa ainsi que du retard d’avancement de certains contrats. Sur les neuf premiers mois de 2016, le montant des prises de commandes par le groupe s’élève à 384 millions d’euros contre 325 millions d’euros un an auparavant. En outre, de nombreuses lettres d’intentions concernant les systèmes de refroidissement ont été signées et la direction qualifie dès lors le dernier trimestre 2016 de prometteur.