- L’accord entre les principaux chefs d’État et de gouvernement au sommet de l’Union européenne de juin pour parer à la crise actuelle est une bonne nouvelle. Il réduit la probabilité que la crise économique et financière européenne dégénère en crise mondiale. Cela dit, les mesures annoncées – élargissement du mandat du MES, progression vers une union bancaire et un alignement budgétaire – ne se réaliseront pas du jour au lendemain. La mise en œuvre exigera sans doute plus de temps qu’il n’en faut pour épuiser la patience des marchés. L’accentuation de la récession n’arrangera pas les choses non plus. Nous réitérons donc notre prévision de baisse de l’euro à US$1.18 d’ici la fin de l’année, d’autant plus que la BCE adoptera sans doute de nouvelles mesures de détente par des réductions de taux ou de nouvelles injections de liquidités, voir les deux.
- Généralement parlant, nous nous attendons à ce que le dollar US s’en tire bien par rapport à la plupart des autres grandes devises pendant le reste de l’année en raison de la persistance de l’aversion pour le risque. Mais il y a aussi des risques de baisse pour le billet vert. La probabilité de l’annonce de mesures plus musclées par la Fed plus tard cet été a considérablement augmenté. Selon la portée des mesures de la Fed, les monnaies du reste du monde pourraient reprendre un peu de vigueur par rapport à l’USD.