Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le Bitcoin respecte donc un scénario archi-classique : effacer 50% de la baisse entre 4970 et 2980$ subie du 3 au 15 septembre (soit 12 séances puisque le Bitcoin se négocie de la même manière durant le weekend qu’en semaine). Le BTC n’aura donc mis que 3 jours pour reprendre 1000 $ (pour schématiser) après avoir perdu 40% sur ses sommets en l’espace de 2 semaines. Si le Bitcoin est réputé pouvoir vous protéger contre la volatilité du Dollar ou de l’Euro… cela revient à se protéger des vertiges de l’ivresse en s’injectant un cocktail de LSD, de méthamphétamine et d’hypnotiques.
Entendons nous bien : même dans nos pires scénarios, nous n’envisageons pas qu’une confiscation de votre épargne à la chypriote vous prive de plus de 20% de vos avoirs. Or avec le Bitcoin, vous pouvez perdre -30% en une seule nuit… — et certes reprendre +30% comme nous l’observons depuis mercredi dernier.
Pourquoi une telle volatilité du Bitcoin ?
La panique qui s’est emparée des opérateurs à été causée par la volonté de la Chine d’interdire les plateformes d’échanges sur son territoire. Mais ces plateformes ne sont qu’une commodité puisqu’il est possible de réaliser des transactions en se connectant directement sur des applications dédiées au « one to one » et qui garantissent le même anonymat.
Si le Bitcoin devient difficilement accessible (à défaut d’être officiellement illégal) en Chine, les amateurs sont en revanche les bienvenus sur les plateformes nippones et coréennes — rappelez-vous, le Japon a officiellement reconnu le Bitcoin comme une monnaie en avril dernier. Il est en revanche plus complexe pour un citoyen chinois de contourner le contrôle des changes sur les capitaux qui entrent et sortent du territoire. Avec des Bitcoins, le portefeuille virtuel se situe n’importe où sur la planète, à n’importe quel moment du jour et de la nuit : aucune « douane numérique » ne le contrôle ni ne le contrôlera jamais. Il ne faut donc juste pas acheter de Bitcoin en Yuan, et ne pas les reconvertir en Yuan après cession, ce qui suppose pour les Chinois de disposer d’un compte offshore souvent non déclaré car dès que l’argent apparaît sur un compte en banque officiel, celui-ci est soumis aux règles du pays où il se trouve en terme de fiscalité et liberté de mouvement.