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Wall Street a fini en légère hausse jeudi. Les investisseurs continuent de se positionner en fonction des publications de résultats d’entreprises. Le Dow Jones a évolué une bonne partie de séance hier dans le rouge avant de clôturer à l’équilibre à 15 555,61 points, grimpant de quelques points (13,37 points). Le S&P 500, après deux séances de baisse, a repris des couleurs gagnant 0,26%, pour s’adjuger à 1 690,25 points. L’évènement marquant de la journée concernait l’une des valeurs du Nasdaq Composite. La publication de résultats bien supérieurs aux attentes pour le groupe Facebook, a permis au titre de prendre près de 30% sur la séance. Le titre de l’action, à 34,36 dollars se rapproche de son prix d’introduction de mai 2012 à 38 dollars. Cet évènement a permis à l’indice Nasdaq de s’adjuger à 3 605,19 points, en hausse de 0,71%.
Les investisseurs noyés sous les résultats d’entreprises ne se sont pas préoccupés des deux statistiques économiques annoncées hier. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 9 000 à 343 000 la semaine dernière, tandis que les commandes de biens durables ont progressé de 4,2% pour le mois de juin, hausse bien au-dessus des anticipations des économistes qui tablaient sur une augmentation de 1,3%.
Du côté des indices européens, la Bourse de Paris marque une pause. Les investisseurs digérant une avalanche de résultats semestriels plutôt mitigés, ont préféré opter pour un comportement de prudence. Malgré le regain d’inquiétudes sur la vigueur de la croissance en Chine, l’indice Cac 40 a bien résisté et s’adjugeait hier à 3 956,02 points, abandonnant symboliquement 0,17%. Sur la séance d’aujourd’hui l’indice parisien devrait repartir à la hausse, les investisseurs prendront connaissance des résultats de six composantes du Cac 40 et de l’indice de confiance du consommateur américain. Avant l’ouverture, le contrat future août sur indice Cac 40 gagne 22 points à 3 979 points. Quant aux autres places boursières, à Londres, le Footsie a perdu 0,49% tandis que le Dax allemand a reculé de 0,96%.
Sur le plan macroéconomique, l’indice Ifo, établi auprès de 7 000 responsables d’entreprises, a progressé de 0,3 point à 106,2, contre 106,1 anticipé par le marché. De plus, nous noterons que la croissance de l’économie britannique a accéléré au deuxième trimestre, le PIB progressant de 0,6 %.
Sur les marchés asiatiques, la Bourse de Tokyo est en net repli vendredi. Plombé par l’appréciation du yen et les résultats trimestriels jugés décevants des entreprises telles que Canon ou Advantest, l’indice Nikkei, a décroché de 2,97%, s’adjugeant à 14 129,98 points.
Forex:
Sur le marché des devises, l’euro se porte bien face au dollar, tiré vers le haut notamment par de bonnes données macroéconomiques en zone euro, en parallèle à des indicateurs jugés décevants aux Etats-Unis. En outre, nous noterons le sentiment plus optimiste des entrepreneurs allemands sur leur situation actuelle que lors du mois dernier selon l’institut IFO, ainsi qu’une baisse du chômage annoncée par l’Espagne au deuxième trimestre. Outre-Atlantique, même si les annonces macro-économiques publiées hier ne sont pas mauvaises fondamentalement, elles ne sont pas bonnes non plus et certains analystes laissent à penser que d’autres annonces de ce genre pourraient remettre en cause durablement la reprise économique américaine. Nous soulignerons en l’occurrence la légère hausse des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine dernière, sorties à 343K contre 339K attendus.
Ainsi, profitant de ce contexte, les cambistes ont porté vers le haut la monnaie unique sur la séance d’hier, le cross EURUSD ayant progressé de 0,55%, à 1,3272 dollar, et ayant même atteint un plus haut sur un mois en séance, à 1,3296 dollar.
Outre-Manche, la Livre Sterling affichait hier une troisième journée consécutive de dépréciation face à la monnaie unique, suite aux anticipations sur le fait que la Banque d’Angleterre risque de maintenir sa politique monétaire accommodante à long terme et ce, malgré la bonne tenue de l’économie anglaise pour le second trimestre de l’année, en progression de 0,6%, contre 0,3% pour le premier trimestre. Ainsi, sur la journée, la parité EURGBP progressait de 0,12%, à 86,28 pence pour une euro.
Autre fait marquant, le rallye haussier du dollar néo-zélandais hier face à son homologue américain, suite aux propos du Gouverneur de la Banque Centrale Graeme Wheeler, affirmant comme nécessaire l’arrêt de la politique monétaire accommodante du pays dans un avenir proche. Ceci a donc permis au kiwi de progresser fortement lors de la journée d’hier, le cross NZDUSD s’étant adjugé 1,84%, à 80,57 cents. Même tendance face à l’euro, la parité EURNZD ayant lâché 0,78%, à 1,6464 dollar.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole restait sous pression. En effet, les craintes quant à un surplus de l’offre pèsent sur la tendance. Malgré une accalmie avec la baisse des stocks ces dernières semaines, les investisseurs ont accueilli d’un mauvais œil la hausse de la production à un plus haut de 22 ans alors que l’économie chinoise ne cesse de montrer des signes de ralentissement. La situation de la Chine est une variable importante pour le marché, la Chine étant le deuxième plus gros consommateur de pétrole. Pourtant, les données macroéconomiques aux Etats-Unis sont plutôt encourageantes. Hier, les commandes de biens durables ont augmenté de 4,2% envoyant un signe positif aux opérateurs.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 105 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 107,4 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or est en passe d’enregistrer sa meilleure performance hebdomadaire depuis le mois de Mars. Le métal jaune profite de la faiblesse du dollar alors que les investisseurs continuent de spéculer sur les prochaines décisions de la FED. On notera également que les Banques Centrales de Russie et du Kazakhstan ont accru leurs réserves en or au mois de Juin. Ce matin, l’once d’or se traite autour des 1 334 dollars.