L'indice cac 40 est livré à lui-même. On peut chercher par ci par là, rien ne semble donner de sérieux signaux à des traders qui scrutent d'éventuelles indications techniques et fondamentales, histoire d'impulser un vaste mouvement sur l'échiquier graphique. Depuis le décrochage de début de semaine dernière des 3200 aux 3100 points, les velléités se neutralisent désormais dans les parages du psy. précité. Pour gagner en bourse, il va falloir se préoccuper des négociations en Europe bien sûr. La clef des prochaines variations de la bourse de Paris se cache dans les arcanes diplomatiques du vieux continent : Grèce, Espagne, Merkel, Hollande... Autant de dossiers à suivre de près si l'on veut être au coeur des oscillations du cac40..
A l'aune de ce que nous relatons dans l'édito du marché des changes, à Athènes on s'escrime a priori vainement à composer un gouvernement. Il y a bien des pistes et de fausses rumeurs sur un aboutissement probable mais un nouvel appel aux urnes en juin tient aujourd'hui la corde, faute aux députés de s'entendre. Cette impasse politique est à même dans un mois d'amplifier le malaise lors du prochain suffrage électoral. La poussée des extrêmes confortée par la grogne grandissante contre l'austérité devrait se vérifier, propulsant de facto la nation hellène hors de l'euro zone... Tel est le scénario auquel il faut se préparer si d'ici à jeudi l'échec des tractations entre les divers partis se vérifiait. Les ministres des finances de l'euroland se réunissant ce lundi, nul doute que les tours de table se concentreront sur la situation dans la périphérique ; le péril d'une dislocation du système unique monétaire menaçant au possible en cas d'éviction d'un membre de la zone in fine.
En Espagne, foyer infectieux en léthargie, le panorama de l'économie n'est guère brillant et beaucoup pensent que Rajoy, malgré son optimisme affiché, ne pourra épouser les 3% d'endettement du pays imposés par les règles budgétaires. L'état de la péninsule ibérique est au centre des préoccupations car il s'agit d'un "gros morceau" -quatrième économie sur notre rive- capable fatalement d'emmener dans sa déchéance financière les autres comme l'Italie ou la France. L'effet systémique redouté au sein d'un ensemble toujours très malade et dont la convalescence ne parvient pas à s'installer est un danger non négligeable. D'ailleurs, avant le week-end les taux obligataires de Madrid se tendaient derechef aux 6%, un niveau extrêmement inquiétant et surtout intenable à terme pour qu'un pays puisse se financer convenablement.
Demain toutes les attentions se concentreront sur la première rencontre du tandem Merkel-Hollande. Les deux fers de lance de la zone euro sont attendus au tournant après les déclarations antagoniques du Président de la République et de la chancelière. Deux conceptions différentes pour parvenir à redresser les comptes de l'endettement prohibitif de l'union des 17. D'aucuns prédisent qu'un clash est inéluctable entre Paris et Berlin eu égard aux arguments radicalement opposés suscités par ces alternatives de part et d'autre du Rhin. Le Français veut imposer moins de mesures de rétorsion envers les pays endettés en relançant les dépenses publiques aussi pour recouvrer de la croissance quand l'Allemande continue de prôner les tours de vis nécessaires au rétablissement de la stabilité des budgets tout en préconisant des réformes structurelles devant relancer l'activité. La question est de savoir si deux pôles diamétralement opposés peuvent trouver un compromis !
Techniquement la bourse en direct est sous le joug sur les 3 dernières séances de day trading de bougies à longues ombres inférieures toisant à l'unisson par leur extrêmité le palier des 3075. Le constat augure que le panier des actions tricolores doit compter sur ce socle au sud pour s'appuyer à nouveau dessus en cas de poussées rouges ce lundi. Toutefois, il n'est pas interdit de songer à une glissade aux 3040 selon ce que nous recensions dans une analyse cac40 en amont : le mouvement coïnciderait aux 61.8% de retracement de la vague positive 2700/3600. L'impossibilité d'attraper à l'ouverture les 3100/05 activerait l'hypothèse d'une course directive en bas avec, en effet, d'abord les 3075 puis dans la foulée un terminus aux 3050/40. Sur le haut la bourse de Paris aura certainement toutes les difficultés à s'affranchir des 3125.
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