Le cac40 sous le feu de la dégradation espagnole

Les oscillations du cac40 hier ont semble-t-il surtout confirmé que les traders souhaitaient expédier les affaires courantes. Effectivement depuis quelques séances de trading, la bourse de Paris évolue sans réelle conviction, ce qui rend d'autant plus délicat de réaliser des prospectives en intraday. Somme toute, jeudi, notre idée de throw-back aux 3180 aura vu son dessein s'effectuer mais très rapidement le mouvement rouge fut réprimé par des preneurs de la bourse en direct veillant au grain, histoire de clôturer au-dessus des 3200 points. Les incertitudes rôdent toujours sur la crise budgétaire tandis qu'aux USA les données macroéconomiques continuent d'alimenter les craintes d'un ralentissement de l'activité plus marqué que ne l'anticipent les observateurs.
 
Sur le vieux sol, deux informations d'importance s'entrechoquent : si d'une part les Pays-Bas se sont enfin accordés sur le budget par un vote des députés avalisant les mesures après que le parti de la droite dure ne mette en échec les négociation poussant le gouvernement à jeter l'éponge, cette bonne nouvelle pour la diplomatie européenne est ce matin largement occultée en raison du retour des déboires des ratings des périphériques. Ainsi, Standard & Poor's vient de sacnctionner sévèrement Madrid en lui ôtant à nouveau 2 crans sur sa notation la faisant passer à "BBB+" mais accompagnée d'une perspective négative. De facto, il faudra ausculter de quelle façon oeuvreront aujourd'hui les taux des rendements obligataires pour une quatrième puissance sur notre rive en proie à de sérieuses difficultés dont une récession coriace et un chômage à plus de 21%... C'est pourquoi d'ailleurs l'agence a tenu à dégrader la nation de la péninsule ibérique. Fatalement sur le marché des devises l'euro lâche du terrain face au dollar compte tenu du revers espagnol (sous 1.3180$).
 
Néanmoins, le clou du spectacle de cette session de day trading et de la semaine même est sans nul doute la publication du PIB de premier trimestre des Etats-Unis. Bernanke prêt à venir prêter main forte à l'économie par de nouvelles initiatives d'assouplissement monétaire selon le FOMC de mercredi dernier, tous les regards convergent en direction de l'oncle Sam qui rendra public son état de santé sur la croissance outre-Atlantique. Les économistes prévoient un premier trimestre 2012 en annualisé en retrait à 2.5% par rapport aux trois derniers mois de l'année précédente (3%). La réserve fédérale dans ses projections en milieu de semaine a somme toute tenu à exprimer des calculs plus confortables à cet égard qu'elle ne l'avait fait au préalable en mentionnant un redressement plus important en 2013 par exemple.
 
Au réveil, les places asiatiques sont prudentes étant donné le rendez-vous majeur d'avant week-end aux USA. Pourtant la BoJ a annoncé relancer ses rachats d'actifs en portant dorénavant l'enveloppe globale à 665 milliards d'euros, histoire de redonner du tonus à l'activité de l'archipel miné cependant par l'odeur de déflation depuis de nombreuses années. Kabuto-Cho ne daigne guère s'enthousiasmer en rétrocédant 0.6% sur le nikkei. Hong-Kong est en petite hausse de 0.2% quand Shanghai est à l'équilibre. 
 
Techniquement, la bourse de Paris est sous le joug en vue mensuelle d'une architecture de type "étoile du soir" sur l'échiquier graphique. Il va sans dire que le présage n'est pas très engageant parce que mai approche avec son fameux adage du "Sell in may". En journalier, le cac 40 fluctue dans une bande de terrain qui nécessite la méfiance car si le giron actuel est à la neutralité, il est possible d'essuyer une dynamique empirique sur fracture d'une des extrêmités. Sous 3180 le toboggan rouge viendrait s'immiscer dans les ordres en carnets. Au nord, un bris des 3260 réactiverait l'optimisme des traders. Nous diagnostiquons un range de trading 3180/3245. En excès de variation les 3155 tendraient les bras sur aggravation de sentiment en guise de terminus de la vague rouge ce jour. Hormis le PIB us, le consommateur du Michigan verra sa confiance sur le gril dans l'agenda des statistiques.

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