Les publications de résultats du premier trimestre ont commencé. Mon sentiment à court terme est que les marchés risquent de donner des coups de collier dans tous les sens au rythme de publications jugées tantôt positives, tantôt négatives.
Autrement dit : tant que les investisseurs n’auront pas un panel suffisant de résultats pour se faire une opinion, le marché resteront probablement nerveux et sans tendance à moyen terme.
Le court terme, ce sont les signaux générés par la vue journalière. Quant au moyen terme, c’est grâce à la vue hebdomadaire que nous l’observons.
A mon humble avis, il sera donc important de ne pas sur-réagir lors des effets d’annonce et autres portes de saloon intraday (UT jour). Il faut se tenir prêt à intervenir quand le vent commencera à souffler dans les voiles, c’est-à-dire quand un signal technique se manifestera en unité de temps hebdomadaire.
Je reviendrai très vite sur l’Euro Stoxx et le CAC (hier, j’ai traité le DAX) : ils présentent des configurations très intéressantes, mais ce sont les marchés américains qui ouvrent le bal et donnent le tempo. Aussi, nous allons tout de suite nous intéresser au Dow Jones. Car son analyse, et les conclusions que nous allons en tirer, sont très claires… et très instructives pour la suite.
Première observation et petit rappel, puisque nous en avons déjà parlé : les prix sont sortis de la tendance haussière (canal vert) qui prévalait depuis 2008.
Les mouvements précédents étaient :
• En juillet 2015 (flèche rouge), face à une phase de distribution (rotation baissière) sur l’indice, nous passions résolument baissier sur le Dow. En octobre, nous avions alors détecté le support des 16 000 et nous attendions alors une phase de range. En fait, ce support des 16 000 points a donné lieu à ce que j’ai appelé un pull-back foudroyant et le DJIA est revenu proche de ses plus-hauts.
• Deuxième étape : en début d’année, alors que l’indice US était proche des 17 500, je réitérais mon biais négatifs sur le Dow Jones et vous disais de ne pas acheter proche de cette résistance. Bingo. Tout est allé très vite, mais l’indice est revenu très rapidement sur le support des 16 000 lors du mini-krach que nous avons connu en début d’année. Dans cette même analyse, je vous avais alors conseillé de surveiller tout signal positif sur la MACD qui donnerait le top départ à un rebond. Ce qui s’est produit.
Sur ce graphique hebdomadaire, j’ai évidemment replacé ce support des 16 000, indiqué par des flèches le moment de nos précédentes analyses ainsi que placé les deux axes de propagation des impulsions.
Le premier, en vert, c’est un axe de rebond de la MACD. La flèche verte correspond d’ailleurs au signal de rebond du plan de trade de fin janvier. Observez bien l’impulsion qui a suivi la validation de ce signal.
Le second, c’est l’axe orange, baissier. A son contact, la vague d’impulsion MACD se retourne. Si cette fois encore, la MACD se retourne dans les prochaines séances, alors nous serons dans une configuration identique à celle qui avait pris place à la fin du précédent rebond.
Si ce signal se valide, ce devrait être dans les toutes prochaines bougies… pile le bon timing avec la saison des résultats, qui sont attendus en baisse de presque 10% !
Rajoutez à cela que, graphiquement, le Dow Jones se situe à environ 3% non seulement de ses plus hauts historiques, mais surtout de la zone de résistance des 18 000 points.
Vous imaginez donc aisément maintenant ma conclusion :
• Potentiel haussier épuisé.
• Résistances proches.
• Fondamentaux dégradés.
Donc en cas de validation du signal technique de la MACD, je repasse baissier sur le Dow Jones, et ce tant que la résistance de la zone des 18 000 points est en place. Le potentiel immédiat est un retour rapide vers 16 000 points, mais je développerai et affinerai cet objectif si effectivement le scénario se valide. En tout cas, je n’ai pas détaillé de plan de trade à la hausse : acheter un plus haut historique dans ces conditions, ce sera sans moi !