- Le Trésor américain a atteint le plafond de la dette en janvier
- L'administration Biden doit trouver une solution avant le 18 août pour éviter une crise potentielle.
- Dans ce contexte, la résolution du plafond de la dette américaine sera le moteur du marché à court terme, l'inflation étant reléguée au second plan.
Les investisseurs à court terme doivent toujours être conscients que des événements de toutes sortes peuvent provoquer du stress au quotidien, et que la nature humaine a tendance à privilégier les événements négatifs, comme le mentionne à maintes reprises le domaine de la finance comportementale.
L'année dernière, le sentiment a été alimenté par l'inflation et la hausse des taux d'intérêt, ce qui a conduit à la baisse de 2022.
Depuis la mi-octobre, les marchés ont commencé à se redresser, mais le pessimisme persiste en raison des craintes de récession et, à mon avis, le prochain sujet brûlant qui dictera les marchés sera le plafond de la dette américaine.
Le 19 janvier, le Trésor américain a atteint le plafond de la dette, prenant des mesures extraordinaires pour faire face aux diverses dépenses du gouvernement. Soyons clairs : cela s'est déjà produit auparavant, mais beaucoup dépend aussi du sentiment général, qui reste négatif.
En fait, comme nous pouvons le constater, les paris à découvert non seulement sur les actions mais aussi sur la dette américaine ont atteint un niveau record, ce qui a provoqué (avec le rapport trimestriel d'hier de la First Republic Bank (NYSE :FRC)) une certaine nervosité.
Le coût de l'assurance contre une défaillance (peu probable) des États-Unis a également beaucoup augmenté, signe que les marchés suivent de très près l'évolution de la situation (voir ci-dessous).
En théorie, le 18 août est la date clé à laquelle les fonds sont censés s'épuiser. Il sera donc crucial pour l'administration Biden de trouver un accord avant cette date.
Les options possibles sont les suivantes :
- Solution politique (un accord est trouvé avec les Républicains, qui exigent en contrepartie une réduction des dépenses fédérales)
- Une nouvelle dette est émise dans des situations totalement anormales (peut-être au-dessus de la valeur nominale, mais je ne sais pas comment les marchés réagiraient à cela et surtout qui l'achèterait).
- D'autres mesures extraordinaires (le président Biden pourrait invoquer le 14e amendement pour assurer le suivi des paiements fédéraux).
Et puis il y a d'autres solutions plus "créatives" qui, à mon avis, ne valent pas la peine d'être prises en compte.
Le thème est donc le suivant : alors que tout le monde se concentre sur l'inflation (qui, à mon avis, continuera à baisser, surtout en juin et juillet, où les effets de base seront supérieurs à 1 %), le véritable et prochain mouvement du marché à court terme sera le plafond de la dette américaine et sa résolution.
Comme toujours, il ne s'agit que de distractions pour les investisseurs à moyen et long terme, mais la nature humaine ne change jamais.
Avertissement : cet article est rédigé à des fins d'information uniquement ; il ne constitue pas une sollicitation, une offre, un avis, un conseil ou une recommandation d'investissement et n'a pas pour but d'inciter à l'achat d'actifs de quelque manière que ce soit. J'aimerais vous rappeler que tout type d'actif est évalué à partir de multiples points de vue et présente un risque élevé. Par conséquent, toute décision d'investissement et le risque qui y est associé incombent à l'investisseur.