L'obligation Scholz Holding GmbH se tasse légèrement sur le marché secondaire. La croissance économique atone en Europe, la faiblesse des prix des métaux et les derniers résultats de l’entreprise incitent visiblement certains investisseurs à des prises de bénéfice.
L’emprunt du groupe allemand spécialisé dans le recyclage des métaux se traite actuellement à 101,95% du nominal. Son rendement atteint 7,55%, sur base d’un coupon de 8,50% et d’une maturité égale au 3 mars 2017. La coupure s'élève à 1.000 euros pour une taille émise de 182,5 millions.
En août dernier, lors de notre dernier point sur la valeur, le titre se négociait encore aux alentours des 104% du nominal. Mais depuis lors, le segment obligataire « High Yield » (spéculatif) s'est inscrit dans une tendance baissière, sur fond d’indicateurs macroéconomiques européens moroses et de risques déflationnistes grandissants. Le spécialiste du recyclage doit aussi composer avec la baisse des prix des métaux et un endettement toujours élevé.
Voilà qui explique le rating « B » accordé par Euler Hermes Rating GmbH. La note, confirmée le 19 août dernier, est assortie d’une perspective positive. L’agence estime en effet que Scholz devrait pouvoir réduire sa dette et améliorer sa rentabilité, grâce aux cessions d’actifs, aux réductions de coûts et à l’appui de son partenaire stratégique Toyota Tsusho Corporation, une société diversifiée de commercial international.
Scholz affichait une dette nette de 863,4 millions d’euros à la fin du premier semestre de cette année, contre 1,06 milliard il y a un an. Le recycleur a légèrement amélioré son excédent brut d’exploitation (Ebitda) mais le chiffre d’affaires a baissé de manière significative pour atteindre 1,61 milliard (-21,5% sur 12 mois). Ce repli s’explique par la baisse du tonnage traité ou encore par la vente d'activités.
L’entreprise affiche une certaine prudence pour le reste de l’année. Si elle espère tirer profit des mesures mises en œuvre ces derniers mois, Scholz prévient qu'elle devra composer avec la situation difficile dans l’industrie sidérurgique européenne.