La Banque centrale de Nouvelle-Zélande vient de procéder à une nouvelle baisse de son principal taux directeur. Elle espère ainsi soutenir son économie face au déclin du prix des matières premières. Des nouveaux assouplissements monétaires sont à prévoir, ce qui renforce la pression sur le dollar « kiwi ».
Dans les faits, la Banque centrale a réduit le 10 septembre de 25 points de base (0,25%) son taux d’intérêt de référence, pour le porter à 2,75%. C’est le troisième assouplissement monétaire initié par l’institution financière depuis le mois de juin.
La croissance économique reste modérée (2% en rythme annuel) mais les perspectives ont été révisées à la baisse en regard de l’activité plus faible des pays développés et aux inquiétudes pour la croissance en Chine et dans l’est de l’Asie, explique la banque centrale dans un communiqué.
L’économie néo-zélandaise s’ajuste par ailleurs à la nette baisse des prix à l’exportation et au plafonnement de l’activité de construction dans la région de Canterbury, poursuit l'institution financière. A l’inverse, le tourisme, l’importante immigration, la surchauffe immobilière dans la région d’Auckland, la faiblesse des taux d’intérêt et la dépréciation de la devise soutiennent l’économie.
De nouvelles baisses envisageables
Le gouverneur Graeme Wheeler a laissé la porte ouverte à de nouvelles baisses des taux, « compte tenu du brutal déclin des prix des matières premières exportées par la Nouvelle-Zélande et par la nécessité de maintenir les prévisions d’inflation proches de l’objectif moyen de 2%.
Sur le marché des changes, le dollar néo-zélandais a accusé le coup, la devise « kiwi » portant son recul face au dollar et à l’euro depuis le début de l’année à environ 19% et 15%.
Sur le marché obligataire, les obligations se sont ajustées à la décision de la RBNZ. Pour ne citer qu'un exemple, épinglons cet emprunt de la Deutsche Bank AG (XETRA:DBKGn) London d’une maturité égale au 25 mars 2020 et au coupon de 4,625%. Il est désormais disponible à 102,08%. Son rendement atteint 4,107%. La coupure de négociation est de 2.000 dollars néo-zélandais pour une taille émise de 100 millions. Deutsche Bank AG London est une succursale de la Deutsche Bank AG, l’une des plus importantes institutions financières allemandes.