Retour sur les obligations Engie (PA:ENGIE) et RWE (DE:RWEG), alors que les géants français et allemand de l’énergie discuteraient d’un éventuel rapprochement.
Citant des sources proches du dossier, à savoir les banques conseillères des deux groupes, Reuters a annoncé vendredi qu’une alliance industrielle serait envisagée en vue de créer un « Airbus (PA:AIR) de l'énergie », un projet cher à l'ancien président de la République François Hollande.
‘Selon les plans qui circulent, Engie pourrait prendre une participation dans Innogy, filiale de RWE active dans la gestion de réseaux et les énergies renouvelables, en échange de quoi le groupe allemand acquerrait une participation directe dans Engie’, détaille Reuters.
Cette opération entrainerait de facto une dilution de la part de l'Etat français, qui contrôle 28,65% d'Engie, ajoute l’agence.
Si une source gouvernementale française a confirmé à Reuters que des discussions étaient en cours, avec toutes les réserves que cela implique, Engie, RWE et Innogy n'ont pas souhaité réagir.
Pour rappel, Innogy est une filiale du groupe allemand RWE, son actionnaire majoritaire, où est logé tout ce qui a trait aux activités dans les énergies renouvelables, les réseaux et infrastructures ainsi que la fourniture de gaz et d’électricité.
La contribution d’Innogy aux résultats a permis à RWE de prendre un bon départ cette année, comme en témoigne la progression de 10% du bénéfice net à 946 millions d’euros, malgré un chiffre d’affaires en recul de 2,7% à 13,3 milliards.
Engie est engagé de son côté dans un vaste plan de transformation, censé réorienter l’énergéticien vers des activités peu émettrices de CO2.
Stabilité sur le marché secondaire
Sur le marché secondaire, la stabilité est de mise. Largement présent sur le marché, Engie a notamment à son actif l’émission d’une obligation remboursable en 2022, rémunérée par un coupon fixe de 2,875% et libellée par coupures de 2.000 dollars.
Cet emprunt de type senior non-sécurisé est noté « A- » chez Standard & Poor’s.
Lui aussi très actif sur le marché, RWE a émis entre autres un emprunt à taux fixe puis variable, libellé par coupures de 1.000 euros. Il se traite sous le pair à un cours indicatif de 98,45% du nominal, ce qui porte le rendement annuel jusqu’au premier call en 2025 à 3,73%.
Il s'agit cette fois d'une émission de type subordonné, notée « BB » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.