La compagnie d’aviation allemande airberlin, dont le principal actionnaire est Etihad Airways, a publié le 11 mai dernier de nouveaux résultats trimestriels teintés de rouge. Malgré tout, l'optimisme semble de rigueur dans le chef de la direction.
Par rapport aux trois premiers mois de l’année passée, airberlin a vu son chiffre d’affaires diminué autant que le nombre de ses passagers, soit d'environ 7% à 737,1 millions d’euros.
Sa perte d’exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) s’est également aggravée en glissement annuel, de 7% à 172,2 millions d’euros, tandis que la perte nette à été réduite à 182,3 millions, contre 210,1 millions au premier trimestre de l’année passée.
Dans un communiqué, le transporteur a déclaré que les résultats avaient été en partie influencés négativement par le conflit prolongé sur les vols en partage de code avec Etihad Airways.
Optimisme de rigueur...
Le président du directoire d’airberlin, Stefan Pichler, fait toutefois preuve d'optimisme et reste persuadé de piloter l’entreprise dans le bon sens.
"Les fondamentaux sous-jacents de notre business indiquent désormais une tendance dans la bonne direction. Nous verrons une nette amélioration en 2016, particulièrement au seconde semestre de l’année", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Le membre de l’alliance Oneworld s’attend par ailleurs à ce que les prix peu élevés du kérosène et les taux de change aient un effet bénéfique sur les comptes, à hauteur de 250 millions d’euros pour l'ensemble de l'année.
Comme on s’y attendait, airberlin a précisé que les événements géopolitiques et les attentats terroristes continuaient d’affecter le secteur de l’aviation européen, lequel subit une baisse générale de l’évolution du tourisme à destination de l’Egypte et de la Turquie.
A noter que la compagnie a indiqué le 11 mai dernier qu’elle allait proposer quatre nouvelles destinations pour sa saison été 2016, à savoir Jerez de la Frontera en Espagne, l'île de Jersey ainsi que Dubrovnik et Split en Croatie
Les obligations resistent
Paradoxalement, les obligations du transporteur ont progressé de quelques points depuis la parution des résultats. Pour ne citer qu'elle, la tranche 8,25% - 2019 se traite désormais au-dessus du pair à 100,50% du nominal, avec un rendement annuel ramené sous la barre de 8%.
Il s'agit là naturellement d'une rémunération particulièrement élevée, qui traduit une prise de risque importante pour l'investisseur. La coupure est fixée à 1.000 euros. Il n’y a pas de rating disponible.