Le rejet du référendum italien ne serait pas synonyme de désastre
Le scrutin constitutionnel italien de dimanche est considéré comme l'événement européen le plus important depuis le Brexit. Il marque un virage crucial dans l'histoire politique transalpine. Le Premier ministre Matteo Renzi mène la campagne en faveur du "oui" et a promis de démissionner en cas de rejet du référendum.
L'objectif principal de la consultation est de permettre au gouvernement de procéder à ses réformes plus facilement. En pratique, les sénateurs verraient leur nombre passer de 315 à 100 et la plupart seraient nommés, et non plus élus. Le pouvoir serait en outre davantage centralisé pour passer des régions au gouvernement central. M. Renzi argue que l'allègement du corps législatif est nécessaire pour faire adopter les réformes structurelles qui stimuleront l'économie déprimée de l'Italie. Le camp du "non", conduit par le mouvement anti-européen Cinq Etoiles, estime qu'il en résulterait une centralisation excessive du pouvoir.
Nous anticipons un rejet du référendum sous l'effet de la montée de la vague populiste mondiale.
La souveraineté nationale est toujours une question difficile et sensible, aujourd'hui plus que jamais, et beaucoup voient les réformes constitutionnelles comme un abandon de la souveraineté au profit de Bruxelles.
Sur le plan économique, la situation de l'Italie est au mieux précaire. Si le marché du travail s'est amélioré au cours des douze derniers mois, le taux de chômage atteint 11.52%, contre 5.96% en 2007. L'âge de la retraite est actuellement fixé à 66ans, et de nombreux Italiens craignent qu'il soit encore relevé.
Les marchés financiers gardent leur calme pour l'instant, compte tenu des multiples débâcles des sondages cette année (Brexit, Donald Trump et François Fillon en France). Les obligations italiennes s'orientent à la hausse malgré la montée des incertitudes. Il y a un risque de volatilité lundi pour les banques transalpines, en cas de rejet qui ferait craindre une remise en question de leur plan d'aide. Les tensions en zone euro devraient s'accroître, ce qui intensifierait les pressions baissières sur la monnaie unique. Ces éventuelles turbulences de marché seront toutefois temporaires. Un nouveau sauvetage des banques de la Botte reste très probable, car la zone euro a besoin de cohésion et elle maintiendra son soutien quelle que soit l'issue du scrutin. Les banques italiennes auraient besoin, dit-on, d'une aide d'au moins 20 milliards d'euros.
Notons par ailleurs que, conformément à la tradition des référendums européens, le résultat pourrait ne pas être définitif. Le gouvernement pourrait tout simplement ignorer la voix du peuple, comme cela s'est souvent produit au cours des décennies passées.
Nous pensons donc qu'il n'y aura pas d'apocalypse lundi matin. Les résultats, quels qu'ils soient, signifieront simplement que les négociations avec la zone seront plus compliquées et que les Etats membres ne sont pas prêts à céder leur souveraineté à l'Europe.
USD/CAD - Strong Weakness.
EURUSD La paire EUR/USD évolue lentement à la hausse. La résistance horaire située à 1,0686 (plus haut du 29/11/2016). La paire peut rencontrer un support à 1,0518 (plus haut du 17/11/2016). La paire devrait connaître de nouvelles pressions baissières. À plus long terme, la croix de la mort indique un autre biais baissier malgré le fait que la paire progresse depuis décembre dernier. Une résistance clé demeure à 1,1714 (plus haut du 24/08/2015). Le support solide situé à 1,0458 (plus bas du 16/03/2015) est en voie d'être touché.
GBPUSD La paire GBP/USD gagne du terrain, même si l'élan affiché ne suffit pas encore pour franchir la résistance des 1,2674 (plus haut du 11/11/2016). Un support horaire se situe à 1,2302 (plus bas du 18/11/2016). Les pressions acheteuses ne semblent pas suffisantes. La configuration technique à long terme est même plus négative, le vote sur le Brexit ayant ouvert la voie à une accentuation de la chute. Le support à long terme situé à 1,0520 (01/03/85) représente un objectif convenable. La résistance à long terme est située à 1,5018 (24/06/2015) et pourrait indiquer un retournement à long terme de la tendance négative. Cependant, un tel scénario est très peu probable pour l'instant.
USDJPY L'élan haussier de la paire USD/JPY est véritablement de retour. La paire surveille maintenant la forte résistance assurée par la barre des 114,87 (plus haut du 28/08/2015). Un support horaire se situe autour de 111,36 (plus bas du 28/11/2016). Un support plus solide se trouve à 108,56 (plus bas du 17/11/2016). On devrait assister à un autre mouvement de hausse. Nous privilégions un biais baissier à long terme. Un support se situe actuellement à 96,57 (plus bas du 10/08/2013) . Une hausse progressive vers la résistance majeure des 135,15 (plus haut du 01/02/2002) semble absolument peu probable. La paire devrait poursuivre sa chute vers le support des 93,79 (plus bas du 13/06/2013).
USDCHF La paire USD/CHF évolue actuellement sans tendance. Un support clé se trouve au niveau de la parité. Une résistance horaire se situe à 1,0205 (plus haut du 30/11/2016). La paire devrait surveiller davantage la zone de résistance située autour de 1,0200. À long terme, la paire évolue toujours au sein d'une fourchette depuis 2011, en dépit de quelques turbulences enregistrées lorsque la BNS avait mis fin au cours plafond du CHF. Un support clé peut se situer à 0,8986 (plus bas du 30/01/2015). La structure technique favorise toutefois un biais haussier à long terme depuis la suppression du taux plancher en janvier 2015.