Pas d’helicopter money pour l’instant en zone euro. Plusieurs membres du Conseil des gouverneurs, dont Jan Smets aujourd’hui, ont rejeté fermement cette idée considérant, pour la plupart, que son principe relève de la politique budgétaire et non de la politique monétaire. Il semble que seul Mario Draghi soit intéressé par l’idée comme le laissait entendre ses propos tenus dans la foulée de la réunion du 10 mars. L’efficacité de la politique monétaire est, en tout cas, remise en doute par la simple appréciation de l’euro face au dollar qui atteint +3% en l’espace d’un mois. L’un des objectifs majeurs des politiques expansionnistes n’est-il pas la dépréciation monétaire ?
Le marché pétrolier reste toujours très volatil continuant d’évoluer dans une borne étroite et cela ne devrait pas changer d’ici à la réunion de Doha du 17 avril. Les rumeurs concernant un gel global de la production ou les signes avant-coureurs d’une diminution de l’excès d’offre sont immédiatement répercutés dans les prix mais de manière disproportionnée. De fait, une correction suit systématiquement. Les dernières séances l’ont prouvé. Toutefois, la tendance à moyen terme reste négative. Le Brent affiche une contre-performance de presque -2% sur les cinq dernières séances et surtout de -7% en l’espace d’un mois. C’est certainement la preuve que le marché ne croit pas réellement à la possibilité d’un accord dans neuf jours.
Le yen fut l’une des paires majeures les plus volatiles cette semaine. La devise a joué au yoyo à la suite d’interrogations à propos de la capacité de la banque centrale à remplir son mandat. Aujourd’hui, le calme est revenu à la faveur de commentaires du ministre des finances nippon laissant entendre qu’une action supplémentaire pourrait être mise en œuvre si nécessaire. S’il y a un pays qui devait enclencher le premier l’helicopter money, il y a fort à parier que ce serait le Japon vu l’inefficacité manifeste des mesures prises.