Nécessairement les marchés de trading forex ont salué les cotations en soignant les ordres en carnets comme à l'accoutumée lorsque des liasses de billets arrosent d'une manière ou d'une autre la planète finance. Ici bien entendu les cambistes dès l'ouverture des places asiatiques ont souhaité se porter sur les actifs à risques histoire de dire aux instances européennes avoir pris acte de ces 100 milliards d'euros à disposition des banques espagnoles. D'emblée dans l'analyse euro dollar de lundi nous placions toute notre circonspection à cette aide de l'euroland envers une Espagne qui ne tendait pas la main, bien au contraire ! En effet, Rajoy y est allé de sa faconde quelque peu "étonnante" -doux euphémisme pour cataloguer l'expression du premier ministre qui a annoncé avoir "fait pression" sur la communauté internationale au lieu de l'inverse-. Bref, qu'importe le sens, il n'en demeure pas moins que le marché des devises semblait déjà bien loin en fin de journée de lundi de cette euphorie compte tenu finalement de ce qui inquiète le plus : dimanche prochain et les législatives en Grèce.
Dans ces conditions, la quatrième puissance économique du vieux continent focalisait les attentions avec les craintes désormais d'avoir une Italie toquant à la porte des 17 pour que Rôme puisse à son tour profiter d'une enveloppe sans mesures coercitives (tel est le cas pour Madrid a priori malgré une surveillance accrue des comptes de la nation tout de même). Parce que la situation de la botte transalpine n'a rien à envier à l'état de la péninsule ibérique ! En somme, là où le bât gênait était qu'une demande de secours était toujours accompagnée de mesures drastiques à l'instar d'Athènes, Dublin ou Lisbonne. Dorénavant par ce précédent espagnol, pourquoi d'autres pays en difficulté (et ils sont plus nombreux qu'on pourrait l'imaginer !) ne profiteraient pas à leur tour aussi de cette brèche ouverte ? Puis, autre cas de figure possible, pourquoi les 3 nations sous tutelle ne demanderaient pas une révision de leur sort à l'aune de ce qu'a eu droit le gouvernement Rajoy ? On pense en l'occurrence au sauvetage du secteur bancaire irlandais pour 85 milliards € tandis que naguère l'ex-Tigre celtique avait dû céder aux mesures d'austérité imposées par ses bailleurs... Deux poids deux mesures ? A suivre.
Il suffit pour se convaincre que ces gesticulations du week-end dernier ne furent qu'un épiphénomène malgré la somme allouée assez coquette de scruter comme d'habitude depuis des mois le baromètre de la crise budgétaire sur notre rive, à savoir les emprunts d'état et en l'occurence le marché obligataire. Les taux souverains de l'Espagne se tendaient à nouveau. Inutile de palabrer davantage. Le constat est éloquent. Pas d'état de grâce pérenne. Tout au mieux le day trading a pu s'offrir des oscillations réveillant la volatilité sur les paires monétaires (quoique nous soyons servis à ce sujet depuis plusieurs séances intraday !). Selon ce que nous relations dans l'édito EUR/USD de la veille, tous les traders et investisseurs retiennent leur souffle avant le scrutin de dimanche en Grèce d'où le destin de la nation hellène se jouera concernant sa sortie ou pas du club euro. Le rendez-vous s'annonce absolument crucial puisque du verdict des citoyens pourrait découler un effet domino très redouté en cas d'éviction du membre du système monétaire unique ! Un dénouement inédit serait à envisager... sauf que par définition, personne n'en aurait le résultat.
En coulisse les hauts fonctionnaires s'activent afin de trouver des pistes en vue de redonner confiance sérieusement aux marchés. Les transactions restent assurément fébriles et le dollar comme les autres actifs défensifs jouissent d'une belle popularité au sein des planisphères graphiques. La notion des euro-bonds revient sur le tapis, les project-bonds sont de leur côté en bonne voie sans oublier "plus d'Europe" dixit Merkel adoubant la fameuse "union bancaire" devant éloigner le spectre de "bank run". Enfin consolider la Banque Européenne d'Investissement fait consensus.
Techniquement, hier nous aurons eu en définitive par un début de semaine tonitruant des optimistes aveugles sur la paire phare euro dollar, une poussée jusque notre plafond invoqué la semaine dernière (1.2660) à partir duquel nous réitérions dans l'étude de forex trading lundi de compiler des poses shorts. Tentatives couronnées de succès eu égard à l'affaissement des cours sur le day trading du couple monétaire. Une centaine de pips ont été engrangés sans trop de stress. Un chandelier noir s'étendant de toute sa longueur intime au moins à ne pas croire à un sursaut réel de la devise unique européenne. Du balbutiement d'arbitrage est supposé ce jour et nous prenons parti pour un trading range 1.2580/1.2455.
La suite avec les balises de trading et l'ensemble de nos études bourse/forex pour ce mardi sur le Foxy Trading Club.