La confiance devrait continuer de se stabiliser
Le mois dernier, la confiance des consommateurs s’est améliorée, malgré la crise bancaire.
Côté positif, il y a :
· L’inflation qui continue de refluer pourrait renforcer l’optimisme des Américains.
· Le marché actions qui a fait des gains récemment.
Et côté négatif :
· Les prix à la pompe ont remonté les semaines précédentes
· Le nombre d’américains qui pensent qu’il y a pléthore d’emplois a diminué en mars dernier. Et si c’est encore le cas pour ce mois-ci, on sait que ce chiffre est sensible au sentiment des Américains sur le marché de l’emploi.
Donc, au total, les économistes attendent un chiffre inchangé.
Le PIB du 1er trimestre pour les USA
La récession tant attendue n’est encore pas pour tout de suite
Les économistes anticipent une croissance qui ralentit à 2% pour le 1er trimestre de l’année 2023 contre 2,6% pour le trimestre précédent.
Etant donné que les dépenses de consommation des Américains est restée consistante ces 3 derniers mois, le ralentissement serait plutôt dû aux dépenses d’investissement en baisse, notamment l’immobilier, avec les hausses des taux de la FED.
Enfin, comme on l’a vu avec la confiance des ménages et les directeurs d’achat, leur résilience aux incertitudes du secteur bancaire en mars, fait que l’on pourrait probablement avoir une surprise à la hausse pour ce chiffre.
Donc, la récession aux USA n’est pas pour maintenant et selon la banque américaine Bank of America (NYSE:BAC) , elle serait légère et ne commencerait qu’au 3ème trimestre.
Et si c’était le cas, cela donne de l’eau au moulin de la FED pour continuer de prioritiser son action sur l’inflation plutôt que sur la croissance.
Les dépenses de consommation personnelles aux USA
Une baisse timide de la consommation est attendue
Comme pour l’inflation, le chiffre global pourrait être impacté à la baisse par les prix de l’alimentation et de l’énergie qui ont contribué à la baisse en mars dernier.
Mais c’est l’indice hors alimentation & énergie, qui est la mesure d’inflation préférée de la FED. Il sera donc suivi attentivement par les marchés.
Il est fort probable que ce dernier, au contraire, montre une résilience de l’inflation surtout que la légère désinflation dans le logement constatée dans l’indice des prix à la consommation, impacte moins ce chiffre.
Une baisse timide de -0,1% sur un mois et à +4,5% annualisé est attendue pour ce chiffre, grâce à une continuation de la désinflation graduelle.
Donc, en résumé, pas de quoi faire changer d’attitude la FED concernant ses taux directeurs.
Le PIB du 1er trimestre pour la Zone Euro
Les économistes restent partagés entre une hausse et une baisse
Le consensus des économistes anticipe une croissance de +0,1%/0,2% sur le trimestre, ce qui ferait +1,3%/+1,4% sur 12 mois glissants.
La crainte d’une récession dès cet hiver s’est avérée fausse grâce à une météo plus clémente et une baisse drastique du prix de l’énergie et ce chiffre devrait le confirmer.
Les indices des directeurs d’achat restent robustes, notamment dans les services et font penser que l’on pourrait avoir une surprise à la hausse.
A l’inverse, l’inflation hors alimentation & énergie qui n’arrête pas de monter pourrait continuer de constituer un frein à la consommation.
Par conséquent, certaines banques pensent que ce chiffre pourrait sortir à -0,1% car un fort rebond de la consommation privée n’est pas encore en vue.
La BCE quant à elle, avait prévu dans ses prévisions de mars dernier, une croissance de +0,1% pour le 1er trimestre.
En tout cas, ce n’est pas ce chiffre qui empêchera la BCE de monter ses taux directeurs pour la prochaine réunion du Conseil des Gouverneurs.
Une hausse de +0,25% des taux directeurs de la BCE est actuellement pricée à 68%.