Les indices européens ouvrent à l'équilibre après une correction de plusieurs jours
Marchés Actions :
En début de mois, le CAC 40 obtenait une série de sommets annuels et les investisseurs spéculaient sur un potentiel dépassement de la barre des 4 600 points. Aujourd’hui, certains spéculent sur une chute en dessous des 4 400 points. En effet, l’indice parisien semble être pris dans une spirale baissière en finissant la quatrième séance d’affilée dans le rouge. Hier, il reculait de 0,32% à 4 422,84 points, son plus bas niveau depuis le 16 avril. Cela fait suite à une dégringolade de 2,05% sur les 5 dernières séances et de 2,90% depuis le 11 juin. Cette fois-ci, l’indice s’est notamment vu plomber par le secteur banquier, avec une perte de -2,83% du Crédit Agricole à 10,30 euros et un recul de -1,87% à 38,225 euros.
En Angleterre, une tendance similaire est observée pour le FTSE. Celui-ci a perdu 1,47% sur l’ensemble du mois et a clôturé la séance à 6 743,94 points, en cédant 0,20%. Le DAX de Francofrt a, quant à lui, réussi à terminer la séance en territoire positive en prenant 0,18% à 9 833,07 points, malgré une perte mensuelle de 1,11%.
Avec l’arrivée de l’été, les volumes échangés devraient rester faibles et on devrait observer des faibles niveaux de croissance, alors que les principales économies mondiales montrent des symptômes de reprise fragile.
Hier, un rapport d’Eurostat a confirmé une inflation de 0,5%, une valeur qui reste très en deçà de l’objectif de 2% de la Banque Centrale Européenne. Effectivement, il faudra attendre 2015 pour voir une inflation au-dessus de la barre des 1%, lorsqu’elle s’établira à 1,2%, d’après les données de la BCE.
Aux Etats-Unis, l'Indice des Directeurs d'Achat de Chicago (PMI), qui détermine la santé économique du secteur manufacturier dans la région de Chicago, a ralenti en juin en reculant de 2,9 points à 62,6. Par ailleurs, le Rapport de l'Association nationale des Agents immobiliers (NAR) sur les Promesses de Ventes de Logements, mesurant la variation du nombre de logements sur le point d'être vendus , est ressorti à la hausse de 6,1% sur le mois écoulé.
Dans ce contexte, les indices de Wall Street finissent en ordre dispersé. Le Dow Jones a reculé de 0,15%, à 16 826,60, tandis que le S&P 500 a perdu 0,73 point, soit 0,04%, à 1 960,23. Enfin, le Nasdaq continue sa progression et avance 0,23% à 4.408,18.
Ce matin, l’actualité économique sera marquée par les résultats définitifs des enquêtes PMI manufacturiers dans les pays de la zone euro. On anticipe des valeurs supérieures à 50 pour l’Allemagne et l’Italie, mais la France devrait rester sur les 47,8 points. Outre-Atlantique, c’est sur les indices PMI et ISM dans le secteur manufacturier que les investisseurs porteront leur attention. Ils seront publiés respectivement à 15h45 et 16h. Le premier, est attendu à 57,5, alors que le second devrait ressortir à 55,8. Enfin, à 16 heures, on prendra connaissance des dépenses de construction en mai aux Etats-Unis.
Forex :
Pour le début de la semaine la monnaie unique européenne a prolongé sa tendance haussière entamée depuis la fin de la semaine dernière. En effet, les cambistes en favorisant l’euro au détriment du dollar, ont conduit la parité EUR/USD à s’échanger au-dessus des 1,3660$. En fin de journée, la parité a tendu vers le seuil symbolique des 1,37$ mais n’a pas réussi à les atteindre. Actuellement, le cross s’échange au-dessus de sa résistance 2 fixée à 1,3733$. Il semble que l’EUR/USD marque une pause dans son appréciation car en fin de journée, la parité est restée dans un range compris entre 1,3694$ et 1,3690$. Si ce repli se confirme l’EUR/USD pourrait venir rapidement casser son actuel pivot fixé à 1,3675$.
Hier, le dollar a connu un regain d’intérêt face au yen. En effet, la parité USD/JPY a réussi atteindre le seuil symbolique des 101,50 yens. Le cross s’adjuge actuellement aux encablures des 101,43 yens. Aujourd’hui, le chiffre sur le chômage ainsi que le PIB sur la zone euro seront communiqués.
Par ailleurs, cette semaine, les investisseurs vont se montrer attentistes aux différentes annonces économiques relatives aux Etats Unis, notamment celle qui concerne le taux de chômage US.
Matières premières :
Le WTI s’est échangé hier à son niveau le plus bas sur les deux dernières semaines en raison des spéculations sur le fait que l'escalade de la violence en Irak ne perturbera pas ou peu, l'approvisionnement du deuxième plus grand producteur de pétrole de l'OPEP. En effet, le sud de l'Irak, qui abrite plus des trois quarts de sa production de brut, continue d'être épargné des militants et continue donc d’approvisionner en or noir. Après avoir longtemps tenu en haleine les investisseurs, le catalyseur haussier des tensions en Iraq commence à s’éroder et semble aussi bien être intégré dans les cours. Ces éléments fondamentaux se retrouvent aussi en termes d’analyse technique, puisque le baril se traite en drapeau depuis une dizaine de séance. Cette figure bien connue des traders montre le signe d’une consolidation entre les niveaux 105 $ et 107.5 $. On n’a pas retrouvé. En Chine, l’indice manufacturier a augmenté en Juin ce qui correspond aux estimations des économistes pour s’établir à 51,0 pour le mois de Juin ce qui reste son plus haut niveau cette année.
Ce matin, les principaux Futures ont peu évolué à New York après une baisse de 0,4 pour cent hier. Le WTI pour livraison Août se négocie à $ 105,61 le baril dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, en hausse de 24 centimes. Il a chuté de 37 centimes à $ 105,37 hier, le plus bas niveau depuis le 11 Juin. Le volume de tous les contrats à terme négociés était d'environ 30 pour cent inférieur à la moyenne de 100 jours. A plus long termes, la tendance reste haussière puisque les prix ont grimpé de 2,6 pour cent en Juin pour une deuxième hausse mensuelle. De son côté, le Brent de règlement Août a été de 18 cents à $ 112,54 le baril sur le ICE Futures Europe échange basé à Londres. Le brut de référence européen se traite avec à une prime de $ 6,89 par rapport au WTI, contre $ 6,99 hier.
Aujourd’hui, l'American Petroleum Institute a prévu de communiquer les données recueilles sur une base volontaire par les opérateurs de raffineries, les terminaux et les pipelines.
Du côté des métaux précieux, l’or pour livraison immédiate se traite à 1,326.99 $ l'once contre 1,327.33 $ hier. Si l’on constate peu de changement de niveaux par rapport à hier sur le métal jaune, l’argent de son côté progresse de 0.4% à 21.11 $ l’once. L’argent reste le seul gagnant de la matinée puisque le platine et le palladium sont à l’équilibre à respectivement 1482.02$ et 841.63$ l’once.