Les indices orientés à la hausse en attendant de nouvelles mesures polit

Les bourses européennes s’essoufflent légèrement ce matin et évoluent plutôt à la baisse à l’ouverture, après avoir clôturé exclusivement dans le vert hier soir. Les investisseurs restent prudents, dans l’attente des publications de chiffres macro-économiques aux Etats-Unis cet après-midi. Les ministres des Finances de l’Eurogroupe se retrouvent aujourd’hui à Bruxelles pour faire un point sur l’aide financière à Chypre ainsi que sur la situation en Europe. L’indice de la bourse de Paris a clôturé hier à un plus haut de 19 mois à 3 871.58 points mais perd cependant 0.04% à douze heures trente passées. A la tête du palmarès du CAC 40, Bouygues bondit d’environ 4.24% par rapport à la veille et atteint aujourd’hui un pic à 24.18 euros contre 22.2750 euros au plus bas, suite à son autorisation à lancer son service 4G à moindre coût. Le CAC 40 gagne 0.6% sur la semaine contre 3.45% la semaine passée. Le chiffre de l’inflation a diminué le mois dernier à 1.8% en rythme annuel en Zone Euro, contre 2% en Janvier. De même, le Dax perd du terrain ce matin à -0.13% alors que l’indice affiche une hausse de 0.78% sur la semaine. Ce dernier a franchi depuis hier le seuil psychologique des 8 000 points, atteignant un plus haut à 8 074.47 points aujourd’hui, contre 7 933.94 points en début de semaine. L’indice de la bourse de Londres perd 0.50% en cette fin de matinée et se négocie à présent aux alentours des 6 496.98 points, affichant cependant une hausse hebdomadaire d’environ 0.21%. Le Footsie a atteint un plus haut mardi à 6 533.99 points contre un plus bas à 6 437.61 points mercredi.

Les bourses américaines ont globalement progressé cette semaine, elles ont terminé leur séance en hausse hier, portées par de bonnes statistiques macroéconomiques américaines. En effet, les demandes d’allocations-chômage ont évolué à la baisse cette semaine : 332 000 nouvelles demandes ont été recensées contre un consensus qui tablait sur un niveau de 350 000. Les investisseurs attendent aujourd’hui la publication de l’indice de l’Université du Michigan sur le sentiment des consommateurs évaluant le niveau des conditions actuelles et futures américaines, chiffre attendu en hausse à 78.0 contre 77.6 précédemment. Au niveau des bourses américaines, le Dow Jones termine pour la dixième fois consécutive dans le vert et atteint hier un nouveau record historique à 14 539.29 points, s’adjugeant une hausse de 0.58% sur la journée. L’indice gagne sur ces cinq derniers jours de cotation 0.99% et 10.95% depuis le début de l’année. Le S&P 500 progresse de 0.78%, affichant quatre séances en hausse et une en baisse sur ces cinq derniers jours, et atteint 1 563.32 points au plus haut hier se rapprochant de son record historique. Par ailleurs, le Nasdaq 100 Index augmente légèrement de 0.11% ces cinq derniers jours.

Les indices boursiers asiatiques évoluent cette semaine de manière mitigée. L’indice de la bourse de Tokyo s’adjuge une hausse de 2.26% sur la semaine, soutenu par l’approbation de la Chambre des Conseillers de la nomination de Haruhiko Kuroda en tant que gouverneur de la Banque du Japon. L’indice atteint un plus haut aujourd’hui à 12 560.95 points, niveau qui n’avait pas été atteint depuis le mois de Septembre 2008. Par ailleurs, le Hang Seng HK Composite Index recule fortement de 3.13% cette sur la semaine, affichant un plus bas hier à 3 068.18 points contre 3 214.17 points au plus haut lundi.

Forex :
Du côté des devises, les marchés sont restés sans rythme et sans direction du fait d’un manque d’annonces notamment en début de semaine. Les marchés sont dans l'attente du sommet européen qui se déroule actuellement à Bruxelles. Les leaders européens se sont réunis pour discuter de croissance et d’emploi au sein de la Zone Euro et également pour négocier les termes du plan de sauvetage de Chypre. La BCE s’est invitée dans un débat entre l’austérité et la croissance. La BCE réaffirme son soutien aux politiques de rigueur budgétaire et insiste sur le fait que son programme de rachat illimité d’obligations souveraines n’est pas un substitut à l’austérité, mais seulement un complément temporaire. Les leaders européens ne souhaitent donc pas reporter les plans d’austérité des pays du Sud de la Zone Euro. De plus, la BCE affirme que différer l'ajustement budgétaire compromettra les perspectives de croissance.

Du coté des nouvelles macroéconomiques, les Etats-Unis restent bien orientés sur le mois de février. Les ventes au détail américaines ont avancé de 1.1% contre 0.5% attendues et 0.2% le mois précédent. L’indice des prix à la production aux Etats-Unis est ressorti en légère baisse à 1.7% contre 1.8% attendu sur le mois de février. Cette semaine, La monnaie unique fluctue sans direction précise, repassant en dessous puis au-dessus de la barre des 1.30$. La paire EUR/USD grimpe très légèrement sur la semaine de 0.42%. La livre sterling affiche une forte remontée face à la monnaie unique et prend 1.09% sur la semaine. Des spéculations sur des potentiels investissements provenant du Qatar et des possibles relances du budget anglais ont provoqué un fort rebond de la devise britannique sur les 3 derniers jours de la semaine.

Du côté du japon, la chambre des représentants japonaise a officiellement nommé Haruhiko Kuroda gouverneur de la Banque Centrale du Japon. Le japonais Kuroda est reconnu pour être un défenseur incontesté de la relance économique. Le cross EUR/JPY affiche une variation quasi-nulle sur la semaine à +0.08% et la paire USD/JPY gagne 0.65% sur la semaine. Le dollar perd du terrain face à sa contrepartie canadienne qui gagne 0.69% sur la semaine. Le dollar australien se reprend fortement face au dollar américain. L’Aussie (AUD/USD) passe de 1.02054$ à 1.03640$ cette semaine, soit une hausse de près 160 pips.

Matières premières :
Au chapitre des matières premières, semaine quasi flat pour le pétrole en l’absence d’annonces majeures, les plus forts mouvements ayant été principalement techniques. La semaine aurait pu être catastrophique pour l’or noir, l’Arabie-Saoudite, poids lourd de la production de pétrole au niveau mondial, ayant annoncé une hausse de sa production, de 100,000 barils par rapport au mois de Janvier. Parallèlement à cela, la publication de la production industrielle chinoise, annoncée en baisse selon les chiffres du gouvernement, aurait pu avoir un impact négatif sur la tenue des cours de pétrole, la Chine devant par conséquent voir sa demande en pétrole baisser pour les semaines à venir. L’Agence internationale de l’énergie a confirmé cette tendance mercredi, en révisant à la baisse ses estimations quant à la demande mondiale de pétrole pour l’année 2013. Alors que les stocks continuent à monter, ayant même atteint un plus haut depuis Juillet 1992, à 7,16 millions de barils, la majorité des opérateurs laissent à penser que ces éléments font largement pression sur les cours, ce qui ne peut qu’empêcher une hausse durable.

La progression du baril WTI cette semaine, en légère hausse, s’explique donc principalement par des raisons techniques, les opérateurs s’étant positionnés à un point bas après plusieurs semaines consécutives de baisse, et désirant ainsi profiter du retracement de cette baisse avant un retournement éventuel beaucoup plus marqué. Ainsi, sur l’ensemble de la semaine, le contrat Future Light Sweet Crude d’échéance Avril 2013 évolue pour le moment dans le vert, progressant de 1,42% à 93,25 dollars le baril. Au niveau du Brent de la Mer du Nord, comme à l’accoutumée, ce dernier a connu une évolution antinomique cette semaine par rapport à son confrère américain. Cela s’explique notamment par une dépendance beaucoup plus forte du Brent que le WTI par rapport à la production des pays de l’OPEP. De plus, les perspectives de croissance en Zone euro inquiètent de plus en plus les investisseurs, qui anticipent une baisse assez forte de la demande en pétrole dans un avenir proche. Ainsi, le contrat Future sur le Brent de livraison Mai 2013 évolue pour le moment en territoire négatif, abandonnant 0,73%, à 109,28 dollars le baril.

Du côté des métaux précieux aucune réelle tendance marquée ne se dégage. Après avoir progressé quelque peu en début de semaine, le cours de l’or s’affiche stable en fin de semaine. La publication de bons chiffres américains pousse les investisseurs à se tourner vers des actifs jugés plus risqués. Les propos rassurants des différentes banques centrales sur leurs politiques à venir maintiennent néanmoins les cours. En outre, l’approbation de la Chambre des Conseillers de la nomination de Haruhiko Kuroda comme gouverneur de la Banque du Japon renforce également cette tendance. En milieu de journée l’once d’or s’affiche à 1 592 dollars et l’once d’argent se traite proche des 28,90 dollars dans l’attente des chiffres américains.