:
Hier soir, Wall Street a clôturé en ordre disperse: le Nasdaq Composite a reculé de 0,29% tandis que le S&P500 a progressé de 0,05%. Le Dow Jones affiche une perte symbolique de 0,01%. Hier soir, les indicateurs macro-économiques ont été flatteurs pour le continent américain puisqu’ils ont clairement montré la reprise du marché de l’immobilier. Alors que celui-ci souffrait d’un ralentissement en mars et avril, il se ressaisit avec des ventes de logements existants en hausse : ces dernières sont ressorties à 4,62 millions contre 4,48 millions pour le mois précédent. Si ces nouvelles ont largement soutenu les indices globaux américains tel que le S&P500, elles n’ont pas été suffisantes pour le Nasdaq. De fait, l’indice est pénalisé par le titre Facebook qui continue de chuter. Le titre du réseau social a déjà perdu 19% de sa valeur depuis son introduction en bourse. Les banques ont essayé de soutenir le prix de 38 dollars et hier, la chute s’est fatalement accélérée après le franchissement de cette barrière.
En Asie, les principales places boursières repartent en baisse après un bref rallye haussier de deux jours. Les opérateurs sont avant tout inquiétés par la sortie de plus en plus probable de la Grèce de la zone euro, ainsi que des futures mesures de la BoJ. De fait, la Banque Centrale japonaise est susceptible de ralentir son assouplissement monétaire suite à la dégradation de la note de la dette par Fitch. Cette dernière a été dégradée de 2 niveaux à A+, avec une perspective négative. Le ralentissement du rachat d’actifs pénalisera sur le long terme les valeurs exportatrices: le yen servant de valeur refuge, sa valeur pourrait fortement augmenter compte tenu des évènements de marché actuels. En tout cas, cette dégradation n’aura que des conséquences limitées : dans le cas d’une faillite de la Grèce ou de sa sortie de la zone euro, racheter de la dette à long terme sera de toute manière insuffisant pour soutenir l’économie et les entreprises. Les investisseurs attendent donc de savoir qu’elles seront les prochaines propositions de la Banque Centrale. Les cours des actions ont également reculé lorsque le ministre des finances japonais a déclaré que les exportations avaient cru moins rapidement qu’annoncé à 7,9% alors que les importations ont avancé de 8%. En Chine, le recul des indices a été plus limité: le gouvernement a prétendu se pencher sur des mesures afin de renforcer la croissance du pays. Des réductions dans les taux d’intérêts sont attendues par les opérateurs. Dans contexte, le Hang Seng a reculé de 1,56% et le Nikkei225 a perdu 1,98%.
Enfin en Europe, les marchés étaient orientés à la baisse ce matin : les contrats futurs du CAC40 et celui du DAX30 perdaient tous les deux 1,36%. Comme les jours précédents, les places boursières restent tournées vers la Grèce et vers la dette des pays européens en difficulté. Les opérateurs attendent tout particulièrement les résultats de la réunion informelle entre les dirigeants de la zone euro. L’avenir pour le vieux contient reste cependant très sombre : outre les difficultés financières de plusieurs de ses membres, l’OCDE prévoit un recul de l’activité économique tandis que la confiance des consommateurs se maintient à un niveau très bas : -19,3 points contre -19,9 points le mois dernier.
Forex:
Sur le marché des changes, l’euro est en recul ce matin face à sa principale devise de contrepartie et vient s’échanger autour des $1.2669. Les cambistes attendent avec nervosité la tenue mercredi soir du sommet informel à Bruxelles, après les déclarations de l'ancien Premier ministre grec Lucas Papademos sur une possible sortie de la Grèce de la zone euro. La crainte essentielle se situe dans la contagion éventuelle de la crise Grec aux autres pays périphérique tels que l’Espagne et le Portugal. Le thème des eurobonds sera notamment évoqué malgré la position tranchée de l’Allemagne à ce sujet. Dans ce contexte, l’EURUSD évolue en baisse de 0.10% à $1.2672. Ailleurs en Europe, la paire GBPUSD est en baisse de 0.05% à $1.5758 alors que l’EURCHF est stable à 1.2009 Franc Suisse. Les investisseurs suivront aujourd’hui avec attention aux Etats-Unis à 16h00, les ventes de logements neufs (consensus 335.000) et l'indice FHFA des prix immobiliers (consensus +0,3%). Du côté asiatique, la Banque du Japon, qui a laissé son principal taux directeur inchangé, entre 0,0% et 0,1%, n'a pas annoncé de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire mais a maintenu un programme d'acquisitions d'actifs divers. Dans ce contexte, la paire EURJPY est en baisse de 0.62% à 100.79 yens alors que la paire USDJPY est en baisse de 0.52% à 79.52 yens.
Matières premières:
La crise de la dette en Europe et la possible sortie de la Grèce de la zone euro pèsent encore aujourd’hui sur le marché des matières premières. L’ancien premier ministre grec Lucas Papademos n’exclut pas une sortie de celle-ci et l’économiste Nouriel Roubini célèbre pour avoir prédit la crise financière va même jusqu’à plaider pour une sortie négociée. D’autres menaces que sont l’Espagne et l’Italie pèsent aussi sur l’Europe. Les cours des matières premières étaient donc encore chahutés ce matin. Ceux-ci ont atteint leur plus bas niveau depuis bientôt pratiquement cinq mois. De plus, l’Iran ayant accepté l’arrivée sur son sol d’inspecteurs nucléaires des Nations Unies, le cours du pétrole s’en est trouvé fortement impacté. Le baril de Crude perdait 0.60% à 91.05$ sur la place new-yorkaise et celui de Brent abandonnait 0.54% à 107.70$ sur la place de Londres. Quant à l’or, celui-ci était ce matin en baisse de 0.69% à 1558.20$ l’once et l’argent enregistrait une dégringolade de 2.70% à 27.72$. Le platine abandonnait 6.15% à 1366.80$. Les seules matières premières qui évoluaient en hausse ce matin étaient l’étain (+2.37%) à 19667.41$ et le plomb (+1.26%) à 1952.65$. Le blé et le mais étaient toujours en baisse respectivement à 6.86$ (-0.15%) et 5.97$ (-0.71%).