MARCHÉS ACTIONS
Les marchés américains ont enregistré une séance positive hier, dopés par des résultats d’entreprises de bonne facture. Au-delà de l’actualité microéconomique, les marchés se montraient soulagés suite au vote du Parlement grec. Par ailleurs, la BCE a choisi de relever le plafond du ELA de 900 millions d’euros desserrant ainsi l’étau sur le système bancaire grec.
Dans ce contexte, le Dow Jones gagnait 0,39% à 18 120,25 points. De son côté, l’indice technologique, le Nasdaq, enregistrait un nouveau record à la clôture en terminant à 5 163,18 points soit une hausse de 1,26%. Enfin, le S&P 500 grimpait de 0,80% à 2 124,90 points.
Du côté des valeurs, on notera la belle performance de Citigroup qui s’adjugeait 3,77% après l’annonce d’un bénéfice au plus haut depuis 8 ans. A l’inverse, la banque Goldman Sachs perdait 0,84% après des résultats décevants. Les valeurs technologiques étaient mises en avant hier. On notera notamment le bond de 18% de Netflix après l’annonce d’une hausse importante du nombre de ses abonnés. Autres valeurs en forme : Ebay avec une hausse de 3,39% après la publication de résultats trimestriels au-dessus des attentes et Amazon (NASDAQ:AMZN) après le succès de son offre « Premium day ». Enfin, on notera la publication des résultats de Google (NASDAQ:GOOGL) après la clôture. Le géant de l’internet a fait état d’un bénéfice en hausse par rapport au consensus et ce, pour la première fois en 6 trimestres. Le titre gagnait 13,5% dans les échanges post marché.
Ce matin, le Nikkei grappillait 0,25% à 20 650,92 points, soutenu par la bonne performance de Wall Street la veille. Les valeurs financières ont notamment contribué à tirer les marchés vers le haut.
Les marchés européens sont, quant à eux, attendus en légère hausse. Rassurés par la Grèce, les marchés seront attentifs au vote de la Bundestag qui doit se prononcer aujourd’hui sur un éventuel nouveau plan d’aide à la Grèce.
FOREX
La monnaie unique européenne casse plusieurs niveaux à la baisse sur la journée d’hier et passe en-dessous du seuil psychologique des 1.09$, atteignant au plus bas les 1.0855$, soit une baisse de plus de 100 pips dans la journée. Ce matin, la parité phare du marché des devises corrige légèrement à la hausse et gagne 0.13% à 1.0892$, à la limite des 1.09$. La situation en Grèce semble apaisée et hier, Mario Draghi a affirmé qu’une solution serait trouvée afin d’alléger la dette du pays hellénique, ce qui a permis à la monnaie unique européenne de ne pas flancher à la baisse. Par ailleurs, la hausse du dollar américain a été en partie due au discours de Janet Yellen, indiquant qu’une hausse des taux de l’institution aura lieu cette année malgré les incertitudes actuelles en zone euro.
Aujourd’hui, la journée sera pauvre en indicateurs macroéconomiques, d’autant que les annonces les plus importantes ne seront publiées qu’à partir de 14h30, avec les permis de construire aux Etats-Unis, attendus en baisse à 1.150M contre 1.250M précédemment. Par ailleurs, l’IPC mensuel outre-Atlantique est attendu en hausse d’un point de base, donc positif pour le billet vert, à 0.2% contre 0.1% le mois dernier.
Les paires en yen reculent légèrement ce matin, le dollar contre le yen s’échange juste au-dessus du seuil des 124 yens à 124.04 yens, en baisse de 0.08%. L’euro perd également du terrain face à la devise nippone et s’échange à près de 9 heures aux alentours des 135.00 yens, soit -0.01% depuis l’ouverture ce matin.
MATIÈRES PREMIÈRES
Hier, le cours du pétrole a encore chuté pour venir clôturer au plus bas de la semaine à 50,91$ après une baisse de 0,97%. Même si l’OPEP a estimé que la demande de pétrole devrait se renforcer en 2016 et 2017, l’offre reste, pour l’instant, bien supérieure à la demande. De plus, les investisseurs n’ont pas vraiment de visibilité sur le pétrole iranien. Si l’embargo en Iran est levé, les 100 milliards de dollars bloqués à l’étranger depuis plusieurs dizaines d’années se retrouveraient dans les caisses de l’état. Personne ne sait très exactement ce que pourrait développer l’Iran grâce à cette manne financière. Des études montrent que l’Iran pourrait alors augmenter sa production entre 500 000 barils et 2 000 000 de barils par jour dans les 6 prochains mois. Cette annonce vient fortement perturber le cours du brut qui connaissait déjà une forte pression baissière depuis plus de 6 mois du fait de l’augmentation importante de l’extraction de pétrole par l’OPEP. Depuis quelques jours, des pays tirent la sonnette d’alarme, comme l’Algérie. Plus de 90% de ses recettes extérieures proviennent de la vente de pétrole et de gaz. Aujourd’hui, avec un cours en dessous des 52$ le baril, l’Algérie se voit obligée d’abaisser ses prévisions de recette de 50% sur l’année. Des pays, comme l’Algérie, dépendants économiquement des hydrocarbures se verraient alors obligés de modifier profondément leur système économique pour ne pas finir ruinés.
Après cette baisse, ce matin, les deux barils consolident. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future août « Light Sweet Crude » est inchangé par rapport à la veille à 50,91$. A Londres, le Brent de la Mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE), même échéance, est en légère hausse de 0,10% à 57,04$.
Quatrième séance baissière pour le métal jaune. L’once d’or s’échange ce matin contre 1 144$, cours de clôture de la veille. L’once d’argent essaie de se stabiliser sur le niveau des 15$, ce matin l’once côte 14,98$ pour une livraison septembre 2015.