MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principales bourses à travers le monde ont clôturé sur une note positive la dernière séance de la semaine, dopées par la baisse du chômage américain à son plus bas niveau au cours des six dernières années. Seul le DAX qui était fermé Vendredi dernier n’a pas pu profiter de cet élan positif. Du côté de Wall Street, le Nasdaq s’est adjugé 1.03% à 4 475.62 points, le S&P 500 1.12% à 1 967.90 points et 1.24% à 17 009.69 points. Du côté des Bourses européennes, le CAC 40 avait progressé de 0.92% à 4 281.74 points et le Footsie 1.26% à 6 527.91 points.
Les indices ont donc profité du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis après avoir souffert suite au discours du président de la BCE, Mario Draghi, qui a peiné à convaincre les investisseurs avec son programme de rachat dont le montant n’a pas été communiqué. Les Etats-Unis ont donc fait état de la création de 248 000 postes alors que le consensus tablait sur 210 000 au mois de Septembre, après un mois d’Août particulièrement décevant. De plus, le taux de chômage est sorti à 5.9% contre 6.1% le mois précédent pour atteindre son plus bas niveau depuis le début de la crise financière en Juillet 2008.
Ces chiffres ont logiquement relancé le débat et les spéculations sur le calendrier de hausse des taux de la FED.
Il y a quelques dizaines de minutes, la Bourse de Tokyo a profité de cet élan positif sur les marchés pour progresser de 1.16% à 15 890.95 points. La faiblesse de la devise nippone profite également toujours aux valeurs exportatrices du côté du pays du Soleil levant.
Les investisseurs seront particulièrement attentifs au début de la saison des résultats qui débute demain et de l’impact de cette hausse du dollar sur les comptes des différents groupes.
Les principales bourses européennes sont attendues en légère hausse ce matin à l’ouverture. Le CAC 40 et le Footsie pourraient progresser respectivement de 0.65% et 0.4% tandis que le Dax pourrait engranger 1.3% suite à sa fermeture Vendredi dernier et qui n’avait donc pas pu profiter des indicateurs sur le chômage. Ce matin, les commandes d’usines en Allemagne en Août sont sorties en baisse de 5.7% contre 2.5% attendu et 4.9% précédemment, attestant un peu plus de l’essoufflement de la première puissance économique d’Europe, alors que les autres pays peinent à prendre la relève. Le reste de la journée devrait être plutôt calme alors que l’on n’attend aucune publication majeure.
FOREX
Sur le marché des devises, la monnaie unique gagne un peu de terrain face au billet vert en ce début de semaine, après avoir atteint vendredi un plus bas de plus de deux ans face au dollar. Les très bonnes données de l’emploi américain avec un taux de chômage sous les 6% avaient porté la devise américaine.
La devise européenne bénéficie également des promesses d’achats techniques formulées par le président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi. Alors que de nombreux investisseurs, après le nouveau recul de l'inflation observé en septembre, s'attendaient à ce que la BCE envisage d’acquérir des bons d'État, comme la Fed le fait aux États-Unis, l'absence de nouvel élément de langage de la part de Mario Draghi a déclenché des achats techniques. Les achats d’actifs évoqués par le président de la BCE, sont très discutés en Allemagne, et notamment par le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, qui estime que l’institution européenne prend le risque d’acheter des prêts titrisés de basse qualité à des prix élevés.
Le dollar s'est apprécié en fin de semaine dernière face à ses principales devises de contrepartie après la publication du rapport sur l'emploi aux États-Unis pour septembre, qui s'est avéré bien meilleur qu'attendu par le consensus. Le taux de chômage a effet reculé à 5,9% pour le mois de septembre, son plus bas niveau depuis six ans, et les créations d'emplois ont bondi (248.000 emplois créés en septembre contre 180.000 en août), d’après les publications du département du Travail américain.
Ce matin, l’euro s’échange autour des $1,2526.
Outre-Manche, la livre sterling continue de perdre du terrain face à la monnaie unique et au billet vert. Le cross EURGBP s’échange aux environs de 0,7841 livre pour un euro. La légère hausse du PIB britannique à 0,9% publié la semaine dernière, contre 0,8% précédemment avait cependant permis à la devise britannique de regagner un peu de hauteur.
Le Cable GBPUSD continue d’être orienté à la baisse atteignant un seuil au plus bas depuis près d’un an. La paire s’échange autour des £1,5973.
Du coté asiatique, la devise japonaise gagne du terrain face à la monnaie unique. La devise nippone face à l’euro a su tirer parti du climat d’incertitude qui régnait dans la zone euro avant la réunion de la BCE et le discours de Mario Draghi. Le cross EURJPY a donc évolué sans grands mouvements, s’échangeant aux encablures des 137,06 yens pour un euro en ce début de semaine. Le dollar s’échange autour des 109,37 yens en ce début de semaine.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, la baisse se poursuit pour le pétrole. L’abondance de l’offre et le renchérissement du dollar pèsent fortement sur la tendance. La production de pétrole aux Etats-Unis ne cesse d’augmenter et les pays de l’OPEP ne semblent pas être prêts à réduite leur production. En effet, l’OPEP ne montre aucun signe allant dans ce sens et cette incertitude autour de la réponse que pourrait apporter l’OPEP rend les investisseurs nerveux. Par ailleurs, le dollar ne cesse de se renforcer. Le billet vert évolue proche des 1,25 contre l’euro.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 89,7 dollars soit un plus bas depuis avril 2013. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 92 dollars, au plus bas depuis juin 2012.
Du côté des métaux précieux, l’or poursuit sa dégringolade. La publication d’un très bon rapport sur l’emploi aux Etats-Unis, vendredi dernier, a accentué la baisse. Ces bons chiffres alimentent les spéculations autour d’un relèvement anticipé des taux de la FED et renforcent donc le dollar. Les investisseurs continuent de se désinvestir de ce marché comme en atteste la baisse des actifs du SPDR Gold Trust, au plus bas depuis 2008. A noter également que sur les marchés à terme, les positions vendeuses sur l’or ont augmenté de 4,5% à un plus haut historique de 81 262 contrats.