Les marchés européens attendus en baisse plombés par les Etats-Unis et l'Asie
MARCHÉS ACTIONS
Les marchés américains débutaient la semaine sur une note négative. Les indices étaient plombés par une nouvelle baisse des prix du pétrole. Ainsi, les valeurs du secteur énergétique étaient malmenées ce qui a impacté négativement la performance des indices.
Dans ce contexte, le Dow Jones perdait 0,59% à 17 852,48. De son côté, le Nasdaq lâchait 0,84% à 4 740,69 points. Enfin, l’indice élargi, S&P 500 reculait de 0,73% à 2 060,31 points.
Après une fin de semaine marquée par de nouveaux records suite à la publication d’un très bon rapport sur l’emploi, les marchés débutaient la semaine sur la défensive. A la nouvelle baisse du pétrole, on peut ajouter des statistiques moroses en Asie et en Europe. En Chine, l’excédent commercial a atteint des niveaux record sur le mois de Novembre alors que les estimations du PIB au Japon ont encore été revues à la baisse. En Allemagne, la production industrielle a déçu les investisseurs avec un chiffre en-dessous du consensus.
Du côté des valeurs, le secteur de l’énergie a été malmené à l’instar d’ExxonMobil et Chevron qui perdaient respectivement 2,26% et 3,67%. Du côté des autres valeurs, McDonalds a perdu 3,84% à 92,61 dollars.
Cette nuit, les bourses asiatiques suivaient la tendance de Wall Street. A la clôture, le Nikkei lâchait 0,68% à 17 813,38 points. Les indices chinois accusaient des pertes plus importantes. Le Hang Seng plongeait de plus de 2,5%. Le Shanghai Composite Index dégringolait de 5,43%, soit la baisse la plus importante depuis 2009. Les indices chinois réagissait à l’annonce du régulateur d’interdire les obligations les plus risquées comme collatéral.
Ce matin, les indices européens sont attendus en baisse dans la lignée des marchés américains et asiatiques. La volatilité des marchés asiatiques entrainent un certain retour de l’aversion au risque. Du côté des annonces, on notera également ce matin la contraction des importations et des exportations allemandes sur le mois d’octobre. Le reste de la journée sera en revanche pauvre en annonces.
FOREX
Ce matin sur le marché des changes, le dollar reste fort, galvanisé par les chiffres parus en fin de semaine dernière outre-Atlantique. Cependant, on note ce matin un léger recul de ce dernier face à ses principales contreparties, à mesure que les investisseurs prennent leurs gains après le rallye haussier de la fin de semaine dernière. Ils pourront par ailleurs scruter en fin de semaine la publication des chiffres du chômage et des ventes au détail.
En Europe, la monnaie unique confirme son rebond entamé hier face à son principal homologue, bien que les données allemandes ne fassent pas l’unanimité. En effet, la faible progression de la production industrielle allemande, observée à +0,2% pour le mois d’Octobre, ainsi que l’augmentation de l’excédent commercial à 20,6 milliards d’euros ne semble pas impacter le cours de l’euro comme il se doit.
Les cambistes pourront suivre demain les chiffres de la production industrielle française.
La paire phare du marché des changes s’échangeait donc ce matin aux encablures des $1,2331 pour un euro, après un gain d’environ 80 pips depuis le début de la semaine.
Outre-Manche, la devise britannique évoluait sans grande tendance face à ses deux principales contreparties, s’échangeant respectivement à £0,7868 pour un euro, et à $1,5877 pour une livre. Cette dernière semble rester atone ce matin, les investisseurs attendant à 10h30 les chiffres de la production manufacturière anglaise.
En Asie, la devise nippone a gagné du terrain face à ses principales contreparties, profitant des conditions actuelles. En effet, le déclin prolongé du cours du baril de pétrole a amené les cambistes à couper leurs positions vendeuses sur la devise japonaise, et réinvestir sur cette dernière en tant que valeur refuge. De plus, l’affaiblissement des actions en Asie traduit un mouvement d’aversion au risque et permet au yen de renouer avec la hausse.
Face au dollar, le cours de la parité est donc repassé en dessous des 120 yens, signant le plus gros gain sur deux jours, des deux derniers mois. Le dollar s’échangeait donc ce matin à 119,95 yens. La monnaie unique quant à elle, oscillait autour des 148 yens, après avoir abandonné à 3h30 ce matin les 148,60 yens.
Les investisseurs devront suivre avec attention ce vendredi, à 00h50, la publication des commandes de machines et les chiffres de l’activité de l’industrie tertiaire.
En Australie, la devise locale a continué de glisser face à l’ensemble de ses contreparties, à mesure que les matières premières baissent, dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale. De plus, l’indice de confiance publié par la National Australia Bank a chuté à 1 pour le mois de Novembre, contre 5 durant le mois précédent.
L’Euro valait donc 1,4966 dollar australien à 8h30, un plus haut de sept mois et le dollar 1,2137 dollar australien pour un dollar US, après avoir gagné près de 340 pips depuis le début du mois et touché un plus haut de quatre ans. Il faudra suivre la publication des chiffres de l’emploi et du chômage, jeudi à 1h30, afin de confirmé cette tendance baissière à court terme pour les paires en dollar australien.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, les cours de l’or noir ne cessent de reculer pour atteindre des plus bas depuis plus de cinq ans. Un ensemble de facteurs pénalisent les cours du baril depuis maintenant plusieurs mois. Du côté de l’offre la décision récente de l’Opep de ne pas réduire sa production de barils assure l’offre sur le marché alors qu’en parallèle la demande d’or noir ne cesse de diminuer dans un contexte économique mondial morose. Hier, la Chine, deuxième plus grand consommateur de pétrole après les Etats-Unis, a annoncé une forte baisse de ses importations ainsi que de ses exportations ce qui confirme le ralentissement économique dans la région et tend à renforcer les inquiétudes des investisseurs. La hausse du dollar sur le marché des changes joue également en la défaveur des cours du baril. Ce matin, le Brent de la Mer du Nord se négocie proche des 65,34 dollars et le WTI s’affiche de son côté désormais proche des 62,50 dollars.
Du côté des métaux précieux, l’or profite du recul des marchés américains et asiatiques pour se maintenir au-dessus des 1 200 dollars. Toutefois, la tendance reste fragile sur le métal jaune. Les investisseurs resteront attentifs et prudents face à la menace d’un relèvement des taux anticipé de la FED. L’once d’or s’échange ce matin autour des 1 205 dollars.