Les indices boursiers chinois sont revenus en territoire positif. Le Shanghai Composite a ainsi grimpé de 6.35% et le Shenzhen Composite de 3.76%. Il se pourrait cependant que ce ne soit pas pour les bonnes raisons. D'une part, un nombre croissant de sociétés (près de la moitié du marché) ont suspendu les cotations de leurs actions, alors que d'autre part, la Commission de contrôle boursier (CSRC) a interdit aux gérants et aux grands actionnaires de vendre leur actions. De plus, la PBoC fournit des liquidités à la CSFC, qui utilise ces fonds pour soutenir les cours. Nous ne pensons donc pas que le rebond temporaire des marchés actions chinois soit sain, les investisseurs "normaux" étant toujours désireux de se défaire des actions chinoises. Cette situation a toutefois l'avantage de montrer qu'en dépit des efforts déployés par la Chine pour aller vers un marché libre et une économie plus "capitaliste", les mauvaises habitudes ont la vie dure.
Au Japon, le Nikkei n'a pris que 0.60%, malgré de bonnes commandes de machines en mai. L'indice a progressé de 19.3% a/a contre des prévisions médianes de 16.7%,ou 0.6% m/m contre -4.9% attendu. L'USD/JPY est revenu à 121.38 et s'approche de la résistance des 121.55 correspondant au niveau Fibonacci à 61.8% du rebond de mai-juin. Ailleurs en Asie, le Kospi sud-coréen a gagné 0.58%, tandis que Sydney est resté stationnaire, en dépit de chiffres de l'emploi solides. Le taux de chômage s'est établi à 6% en juin, contre6.1% attendu et une lecture précédente révisée à la baisse de 6% à 5.9%. L'AUD/USD a trouvé un support solide autour du seuil psychologique des 0.74. Nous pensons que l'aussie va faire une pause pour consolider la récente appréciation du dollar. Des mouvements haussiers ne sont pas à exclure.
En Europe, les futures sur actions tiennent bon ce matin, malgré l'absence d'avancées sur la Grèce. Le Dax gagne 0.56%, le CAC 40 0.63% et le SMI 0.10%. Les banques grecques resteront fermées jusqu'à lundi et le gouvernement a officiellement soumis hier une demande portant sur un nouveau programme d'aide de 3 ans. Alexis Tsipras a néanmoins prévenu qu'un accord quel qu'il soit ne devait pas accroître le fardeau pesant sur l'économie du pays. Selon nous, aucune nouvelle majeure n'interviendra avant dimanche. Pendant la séance asiatique, l'EUR/USD est remonté au-dessus du niveau clé des 1.1067 qu'il a transformé en support, les tensions entre Athènes et ses créanciers semblant s'apaiser quelque peu.
La Banque d'Angleterre (BoE) doit faire part de sa décision sur les taux ce jeudi, qui devrait être sans surprise. Elle maintiendra probablement son principal taux directeur à 0.50%. Les futures sur le Footsie marquent une légère progression de +0.31% en préséance. Le GBP/USD continue de glisser sur fond de craintes liées à la Grèce. Le câble a touché un plus bas d'un mois hier, avant de se stabiliser autour des 1.5380.
Le dollar s'est légèrement replié hier soir, après la publication des minutes de la dernière réunion du FOMC. Ces dernières n'ont rien apporté de nouveau, si ce n'est que les membres de la Fed se montraient déjà préoccupés par la croissance chinoise et la crise grecque. L'indice dollar recule de -0.11% à 96.16.
Le calendrier du jour comprend la production manufacturière en Afrique du Sud ; les mises en chantier au Canada ; l'indice Bloomberg de confiance des consommateurs et les inscriptions au chômage aux Etats-Unis.