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Les marchés américains ont fini hier en ordre dispersé, marquant une pause après leur hausse de ces dernières semaines. Les investisseurs restent également prudents avant la réunion du G20 qui se tiendra ce week-end alors que les derniers indicateurs économiques ressortent mitigés à l’image des ventes au détail aux Etats-Unis qui progressent de 0,1% sur le mois de janvier mais ralentissement par rapport au mois précédent. Le Dow Jones repasse sous la barre des 14 000 points pour coter 13 982,91 points à la clôture, le S&P 500 est quasi stable à 1 520,33 points tandis que le Nasdaq parvient à gagner 10,39 points à 3 196,88 points.
La réunion de la Banque du Japon n’a pas bousculé les marchés asiatiques : sur la séance le Nikkei avance de 0,5% 11 307,28 points et le Topix recule de 0,22% à 954,88 points. L’institution nippone n’a pas renforcé sa politique monétaire mais s’est montrée confiante pour l’économie du pays. Aujourd’hui les investisseurs surveilleront de près les chiffres sur la croissance de nombreux pays européens et de résultats d’entreprises. En France, l’économie du pays affiche une contraction de 0,3% sur le quatrième trimestre de l’année précédente enregistrant ainsi une croissance nulle sur l’ensemble de l’année 2012. Quelques minutes avant l’ouverture le contrat à terme sur le CAC 40 d’échéance févier 2013 cotait 3 690 points (-0.19%).
Forex:
La monnaie unique se replie face à ses principales contreparties devant les chiffres inquiétants du chômage au Portugal qui atteint son plus haut, passant de 15.8% à 16.9% pour le 3e trimestre. C’est toute la Zone Euro qui subit les spéculations négatives des investisseurs, devant les chiffres peu concluants de la production domestique en France et en Allemagne.
Le cross EUR/USD cote à la baisse, passant sous la barre des 1.34$ à 1.3391$. La paire EUR/GBP se replie également après une hausse ininterrompue sur 3 jours consécutifs et cote aux encablures des 0.8631£. Selon le gouverneur de la Bank of England, Mervyn King, la croissance en Angleterre va s’affaiblir et l’économie anglaise va devoir faire face à de « gros challenges » en termes de croissance.
L’inflation restera autour des 2% pour les 2 prochaines années selon la BOE, même avec des conditions de croissance faible. La Bank Of Japan a décidé de maintenir sa politique monétaire inchangée. Le yen s’affaiblit donc face à la monnaie unique et cote à 125.15 yens. Face au dollar, le yen cote aux encablures des 93.46 yens. Le dollar australien se replie légèrement face à sa contrepartie américaine. L’Aussie (AUD/USD) se traite à des niveaux de 1.0347$. Le dollar américain se maintient dans un trend baissier face au dollar canadien. Le Loonie (USD/CAD) s’échange à des encablures de 1.00105$ canadien.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole a été freiné dans sa hausse. En effet, les cours ont marqué le pas après la publication des chiffres du Département américain de l’énergie. Selon les dernières estimations, la production de pétrole aux Etats-Unis a atteint son plus haut niveau depuis Décembre 1992 alors que les stocks, eux, continuent d’augmenter. L’approvisionnement en pétrole est très confortable outre-Atlantique et la vigueur de la demande reste une menace. Par ailleurs, sur le plan géopolitique, l’Iran a déclaré que des progrès ont été réalisés dans ses discussions avec les Nations Unis à propos de son programme nucléaire. Il s’agit là d’un signe encourageant dans le processus de négociation et cela contribue à détendre les cours.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 96,9 dollars. De son côté, le Brent s’échange, ce matin, contre 117,9 dollars. Le spread entre les deux contrats reste très observé alors que Goldman Sachs avait annoncé la semaine dernière que le spread s’effondrerait à 7,50$ dans le courant de l’année suite à une détente des stocks notamment à Cushing aux Etats-Unis.
Sur le front des métaux précieux, l’or peine à se reprendre. Malgré une hausse de la demande de 3,8% au quatrième trimestre selon les derniers chiffres du World Gold Council, le métal jaune reste déprimé. En effet, les investisseurs semblent retrouver la confiance en ce début d’année et cela pèse sur l’or considéré comme une valeur refuge. D’un point de vue technique, l’or est ancré dans un canal baissier depuis le mois d’octobre. A moins d’un retour au-dessus de sa moyenne mobile 200 jours à 1 665$, l’or pourrait aller tester les 1 589$ au plus bas de sa tendance.