On ne peut alléguer une déception après que le soufflet ne soit retombé sur les marchés de trading. Parce que ces 100 milliards d'euros alloués à l'Espagne afin que la périphérique puisse voir son secteur bancaire sauvé par l'union monétaire revêtaient presque un caractère insignifiant tant d'une part les opérateurs avaient anticipé l'initiative avec une place de Wall Street qui a connu la semaine précédente sa plus forte progression en données hebdomadaires et d'autre part étant donné surtout du rendez-vous crucial de dimanche prochain qui devait de toute façon occulter ce prêt convenu à Madrid. Il s'avère en effet que l'enjeu dominical dans les urnes en terre hellène écrase absolument toutes les autres aspérités en les réduisant au stade de la futilité. C'est dire si les carnets du forex crépitent à l'heure d'Athènes. Et pour cause ! Le destin de l'euroland est peut-être suspendu au verdict de ce scrutin. Rien de plus, rien de moins.
Les traders ne sachant pas trop vers quoi s'orienter histoire de patienter jusqu'au résultat des législatives, ces élections faisant figure d'épouvantail en reléguant au rang de pacotille quasiment tout le reste des tractations et discussions, même donc le plan en faveur de Rajoy, voici que les conjectures et bruits de couloir viennent agrémenter les transactions sur le marché des devises ! Ainsi on a prêté à Lagarde un ultimatum de 3 mois pour sortir de l'ornière de système monétaire unique sous peine de sa disparition, en écho assurément aux propos récents du milliardaire Soros. Naturellement la directrice générale du FMI a totalement démenti. Cependant la Française a remis le couvert du couplet qui avait tant fait couler d'encre récemment, à savoir que les Grecs se devaient de passer à la caisse pour s'acquitter de leurs impôts.
Dans ce contexte, le climat est assez lourd où comme nous le présagions la boîte de Pandore s'ouvre de plus en plus et avec elle les craintes de contagion à l'Italie ou encore les membres des 17 sous perfusion (Grèce, Irlande, Portugal) qui à leur tour pourraient demander une révision des mesures d'austérité, à l'aune du cash à disposition outre-Pyrénées sans revers de médaille grâce à ce tour de passe-passe du Frob qui ne contraint nullement Madrid à de quelconques mesures drastiques sauf à faire contrôler ses comptes par les bailleurs de fonds. Les taux obligataires ne faiblissent pas s'agissant de la botte italienne et de l'Espagne. Toujours plus de 6% au compteur du 10 ans pour ces nations et de facto la spéculation tient ses maillons faibles en cas d'aggravation de la crise.
Techniquement la paire phare du marché des changes continue de subir la loi de l'aversion au risque inéluctablement. Le gros marubozu yin de lundi pèse dans la balance des arbitrages et l'avenir se conjugue au sud pour le moment. Pas question de croire à un sursaut pérenne des applications vertes in fine. Au Foxy Trading Club nous sommes heureux de la prestation hier de la BB de trading intraday qui a donné des reverses sans tressaillir au trader suivant nos pérégrinations quotidiennes au travers de nos calculs de bornes. Sous 1.2580 il faut s'attendre à rallier le creux 2012. Nous misons aujourd'hui sur une fourchette de day trading 1.2580/1.2400. Sur l'agenda des statistiques, en zone euro production industrielle et chez l'oncle Sam gare aux ventes de détail et à l'indice des prix à la production sans oublier les stocks de pétrole. A guetter aussi les adjudications en Allemagne et du Trésor us à 10 ans.
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