Les marchés saluent timidement les avancées de l'Eurogroupe

: Les marchés asiatiques ont clôturé ce matin en baisse pour la quatrième séance consécutive. En effet, après un début de séance encourageant suite aux avancements des discussions de l’eurogroupe, les indices sont repassés en territoire négatif après la publication de mauvais chiffres sur les importations chinoises. Les importations chinoises ressortent en baisse, signe d'un ralentissement. A noter que les sociétés Tokyo Stock Exchange et Osaka Stock Exchange vont fusionner. La nouvelle Bourse, provisoirement baptisée Japan Exchange Group, se hissera à la troisième place mondiale en termes de capitalisation, derrière NYSE Euronext -qui gère les places de New York, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne- et Nasdaq OMX. Ainsi dans ce contexte, le Nikkei clôture en baisse de 0.44% à 8857.73 points, le Hang Seng et le SSE chinois terminent pratiquement à l’équilibre en légère baisse à respectivement 2643.62 et 2170.64 points.

Côté américain, les marchés ont aussi clôturé en baisse après que les taux à dix ans espagnols soient repassés au-dessus des 7% ce qui ravive les craintes des investisseurs quant à la mauvaise santé économique de l’Europe. Dans l'attente du démarrage de la période des résultats trimestriels aux Etats Unis, les investisseurs ont préféré jouer la prudence, en témoigne le volume de titres échangés, environ 5,1 milliards, soit l'un des plus faibles de l'année. La saison des résultats a commencé avec ceux d'Alcoa, publiés post clôture. Ils ont été bien accueillis par le marché puisque l'action prenait 2% après clôture.Le Dow Jones termine la séance en baisse de 0.28% à 12736.29 points et le Nasdaq perdait 0.19% à 2931.77 points.

Sur le vieux continent, les dirigeants de l’eurogroupe se sont mis d’accord pour un plan d’aide à la Grèce et à l’Espagne ce que les marchés devraient timidement saluer. Le président de l’eurogroupe reconduit, Jean-Claude Junker, a annoncé un premier versement de 30 milliards pour la recapitalisation des banques espagnoles. Les indices européens sont attendus sans réelle direction à l’ouverture.

Forex:
L’euro se stabilise face au billet vert et s’échange autour des 1,2290$. La monnaie unique reste sous pression tant la situation au sein de la zone euro semble fragile et indécise. Hier, la réunion des ministres de l’économie de la zone euro n’a pas apporté beaucoup d’éléments de réponse. Les principales décisions sont la reconduction du mandat de J.C Junker à la tête de l’Eurogroupe ainsi que la confirmation d’un premier versement de 30 milliards d’euros pour recapitaliser les banques espagnoles. Ces avancées n’ont pas eu d’incidence marquante sur les marchés. La pression sur les taux espagnols reste toujours aussi forte. En effet, les rendements des taux à 10 ans flirtent à nouveaux avec les 7%. Une accélération des taux espagnols au-delà de ces niveaux pourrait pousser la BCE à intervenir. A la suite de cette réunion, les ministres ont affirmé également préparer la réunion de l’Eurogroupe qui aura lieu le 20 juillet prochain. Les dirigeants européens ont ainsi décidé d’avancer à petits pas, de continuer à se concerter afin de pouvoir mettre en place les décisions prises lors du Sommet Européen. Ainsi, la renégociation du plan d’aide à la Grèce est reportée à plus tard comme pour le projet de supervision des banques reporté à septembre prochain. Dans ce contexte, la devise des dix-sept se stabilise face à l’ensemble de ses contreparties. L’euro s’échange autour des 97,55 yens, des 1,2076 dollar australien et aux alentours des 0,7926£. De son côté, sur le NYBOT, le billet vert se maintient et le Dollar Index cote 83,39 points. Enfin, la paire USD/JPY perd légèrement du terrain et se traite autour des 79,39 yens.

Matières premières:
Au chapitre des matières premières, malgré un début de semaine en légère hausse, le pétrole a fini par plier après l’annonce de la fin de la grève en Norvège. En effet, suite à la menace de blocage de la production, le gouvernement a fini par céder et a accepté de recevoir les partenaires sociaux en vue de négocier. Cette crise sociale en Norvège a pesé sur les cours lors des dernières séances et l’issue favorable a été suivie d’une nette détente sur les marchés. Par ailleurs, la Chine a fait état d’une baisse de ses importations de pétrole  à 5,28 millions de barils par jours. Il s’agit du chiffre le plus faible depuis décembre 2011. Cette annonce fait naturellement pression sur les cours, la Chine étant le deuxième pays consommateur de pétrole derrière les Etats-Unis. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 84,7 dollars. D’un point de vue technique, on note un support à 83,6 dollars (analyse des bandes de Bollinger). Pour rappel, hier, les cours avaient rebondi à l’approche de ces niveaux. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 98,3 dollars.

Sur le front des métaux précieux, la tendance reste indécise sur l’or. Le métal jaune subit des pressions baissières face à une inflation en baisse aux Etats-Unis et en Chine et à un renforcement du dollar. De plus, à noter que les positions sur l’ETF SPDR Gold Trust (plus important ETF traité en or) ont chuté à un plus bas d’un mois. L’or est donc dans l’attente d’une nouvelle intervention des banques centrales. L’once d’or s’échangeait ce matin aux alentours des 1 584 dollars.