Les obligations ArcelorMittal (AS:ISPA) restent bien orientées sur le secondaire. Il faut dire que le numéro un mondial de l’acier a publié la semaine passée des résultats plutôt bien accueillis par les investisseurs et analystes.
Après avoir perdu huit milliards de dollars l'année passée, sur fonds de chute des prix de l’acier, ArcelorMittal respire. Vendredi, le premier sidérurgiste mondial a annoncé un bénéfice net de 1,1 milliard de dollars au titre du deuxième trimestre de l’année, ainsi qu’un Ebitda de 1,8 milliard de dollars, quasiment doublé par rapport au premier trimestre.
Dans son communiqué, ArcelorMittal précise que le bénéfice acté sur la période résulte en grande partie d'un gain exceptionnel de 832 millions de dollars, tiré de la réduction de la couverture santé du personnel de sa filiale américaine ArcelorMittal USA. Les résultats ont également été soutenus par des prix de l'acier plus élevés et des livraisons en hausse.
Concernant les perspectives, Lakshmi Mittal, PDG du groupe, se dit « prudemment optimiste pour le reste de l'année » et « constate une amélioration des conditions de marché par rapport au second semestre de 2015 ».
S'il ne tient pas à actualiser ses objectifs chaque trimestre, le numéro un mondial de l'acier a néanmoins confirmé son objectif d’Ebitda supérieur à 4,5 milliards de dollars en 2016 (2,7 milliards réalisés au premier semestre).
De ses résultats trimestriels, on retiendra enfin que la dette nette a été réduite comme prévu de 4,6 milliards pour atteindre 12,7 milliards de dollars au 30 juin, grâce essentiellement à une augmentation de capital de 3,1 milliards bouclée début avril, combinée à des cessions d'actifs (Gestamp).
Les analystes apprécient
Comme évoqué en introduction, les analystes ont plutôt bien salué cette publication, plusieurs d’entre eux en ont d’ailleurs profité pour relever leurs objectifs de cours. Jefferies, Berenberg et Kepler Cheuvreux, déjà acheteurs, ont rehaussé respectivement leurs objectifs sur l'action de 6,25 à 7 euros, de 7 à 7,50 euros et de 5,50 à 6,50 euros. Citigroup, également à l’achat, vise 6,70 euros.
Sur le marché secondaire, les obligations évoluent non loin de leurs plus hauts. Pour ne citer qu'elle, la tranche remboursable en 2041, qui s’échangeait encore à 64% du nominal en début d’année, se traite aux alentours des 103%, avec un rendement annuel de 7,45%.
La coupure est fixée à 2.000 dollars (risque de change) avec un rating BB chez Standard & Poor's. A noter encore que cette obligation a comme particulirété d'avoir un coupon step up (voir la fiche pour plus d'informations).