Les places boursières en hausse avant la confiance des consommateurs

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A Paris, la fermeture de Wall Street et de la Bourse de Londres, en raison respectivement du Memorial Day et du Spring Bank Holiday, s’est traduit par une séance très calme hier du marché parisien. En effet, l’absence des investisseurs américains et britanniques, a réduit fortement le volume d’échanges, d’environ 1,2 milliard d’euros, permettant à l’indice CAC 40 de gagner 0,97% et s’adjugeait à 3 395,16 points, au pied du seuil psychologique des 4 000 points. La séance de lundi a permis de corriger les pertes subies en fin de semaine dernière marquée par la crainte des opérateurs sur resserrement prochain de la politique monétaire ultra accommodante de la banque centrale américaine. L’indice DAX allemand, quant à lui, a également repris du terrain, s’adjugeant à 8 346,60 points, soit une hausse de 0,94 %. Sur le front des valeurs nous retiendrons sur la place de Milan le bond de 4 % du titre Fiat, s’expliquant par le rapprochement de l'administrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne, et des banques afin de financer le rachat du solde de Chrysler en vue d’une introduction du nouveau groupe, issu de la fusion des deux constructeurs automobiles.

Du côté des indicateurs macroéconomiques, les investisseurs n’attendaient pas grand-chose hier. Néanmoins les publications des jours à venir devraient avoir une influence sur la tendance des places boursières internationales. Les indicateurs attendus sont principalement outre-Atlantique, notamment avec l’annonce de l’indice S&P Case Shiller du prix de l’immobilier en mars, la confiance du consommateur, la deuxième estimation du PIB du premier trimestre ou encore les revenus et dépenses des ménages. Sur le front international, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), présentera demain, l’actualisation de ses prévisions pour 2013. Le consensus s’attend à une confirmation de la récession dans la zone euro, d’un rebond au Japon et une croissance proche de 2 % pour les Etats-Unis.

En Asie, la Bourse de Tokyo a grimpé de 1,2% mardi, permettant de corriger la forte baisse de jeudi dernier. L’indice Nikkei, toujours soutenu par les valeurs exportatrices comme Toyota qui a gagné 3,23% et Sony en hausse de 4,9%, s’adjugeait à 14 311,98 points, tandis que le Topix, plus large, a pris 1,23% clôturant à 1 168,27 points. Les investisseurs resteront néanmoins prudents face à cette forte période de volatilité. En Chine, l’indice Hang Seng Hk Composite a clôturé à 3 149,19 points en hausse de 0,62%.

Forex:
La parité EUR/USD se maintient dans un range stable et plutôt étroit ce matin et sans réelle tendance après avoir durant la nuit cassé à la baisse le seuil psychologique des 1.29$ à 1.288$ au plus bas. La monnaie unique européenne ne progresse que très légèrement face au dollar et la parité EUR/USD se négocie à présent aux alentours des 1.2920$ sans tendance bien définie pour le moment et avec une volatilité faible.

Le yen perd du terrain ce matin à la suite de la publication du chiffre de l’indice des prix et services des sociétés en baisse à -0.4% contre un consensus à - 0.2%. La parité EUR/JPY bondit aujourd’hui passant de 130.74 yens au plus bas à 131.68 yens au plus haut, après une journée hier atone. De même, la devise nippone recule face au dollar américain et cote ce matin aux alentours des 101.81 yens contre 101.10 yens cette nuit. Les investisseurs attendent demain le chiffre des ventes au détail, le taux de chômage et la production industrielle japonais.

Matières premières:
Le baril est en baisse pour la cinquième séance d’affilée ce qui en fait sa plus longue séquence dans le rouge depuis le début de cette année. Parmi les principales explications à ce mouvement descendant, on notera la déclaration des Émirats Arabes Unis, indiquant que la demande mondiale en pétrole reste "relativement faible". La consommation mondiale de pétrole cette année sera d'environ 800 000 barils de plus par jour qu'en 2012, selon les Emirats Arabes Unis. Une situation qui semble lui convenir cela dit, comme l’a rappelé Suhail Mohammed Al Mazrouei, le ministre de l'Energie des Emirats Arabes Unis en notant que le niveau des 100 dollars le baril, est « approprié et équitable ». Une situation d’équilibre semble donc lui convenir, conforté par l’idée que l’OPEP devrait maintenir son objectif d'approvisionnement inchangé le 31 mai prochain à Vienne.

Le WTI pour livraison Juillet est dans le rouge ce matin de l’ordre de -0.4% à 93,23 dollars le baril dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange. Peu de changement du côté du Brent qui s’échange à 102.5 dollars le baril (-0.1%). Avec un support à court terme à 93.2$ puis 92.0$ et une résistance à 94.7$, on notera aussi que les paris spéculatifs à la hausse sont plus nombreux que ceux à la baisse, selon un rapport hebdomadaire sur les futures et options de la bourse londonienne.

Du côté des métaux précieux, l’or est en légère baisse ce matin. Si la spéculation est baissière en raison de la remontée du dollar et d’une anticipation d’une stimulation monétaire réduite aux Etats-Unis, la baisse de ces derniers jours reste contenue en raison d’une demande physique importante. Cette demande provenant d’Asie, mais les données du Fonds monétaire international ont montré aussi que les banques centrales, y compris la Russie ont augmenté leurs réserves d'or en Avril. Une résistance technique semble assez marquée au niveau symbolique de 1 400 dollars avec un support très court terme à 1382 dollars. Sa cotation en livraison immédiate est de 1390.9$ (-0.3%). L’argent tourne autour de 22.52$ (-0.7%), le platine s’échange à 1450.5$ (+0.1%) et le palladium à 733.1$ (-0.5%).